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« Il s’agit d’une énorme erreur d’appréciation »: le mobilier d’époque du château de Grignon bradé aux enchères

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Le château de Grignon.

Photo: : KENZO TRIBOUILLARD/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Dans le cadre du déménagement sur le site de Paris-Saclay, l’école AgroParisTech s’est défaite d’une partie des meubles du domaine. Ses pièces appartenant au patrimoine français ont été bradées pour quelques dizaines d’euros seulement, faute d’avoir contacté le Mobilier national pour expertiser leur valeur.
« Je reconnais qu’il y a eu une erreur. On n’aurait jamais dû vendre certains meubles. » Alain Caumeil, à la tête de la Direction nationale d’interventions domaniales (DNID), assume. Le mobilier du château de Grignon dans les Yvelines, berceau de l’agronomie française depuis Charles X (1826) et classé monument historique depuis 1941, n’aurait pas dû abandonner ses murs dans ces circonstances.

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Un ensemble de sièges Louis XVI a notamment été acheté par un Anglais pour 6240 euros, alors qu’ils se situeraient plutôt entre 300.000 et 500.000 euros selon les experts. Autre exemple frappant de ces enchères, une console en bois de 1780 mise à prix à 40 euros a été adjugée à 2250 euros avant d’être cédée à 13.000 euros quatre mois plus tard lors d’une vente organisée à l’hôtel Drouot.
Un possible retour en arrière
Néanmoins, un élément pourrait permettre de faire machine arrière et de récupérer certaines pièces. Le château de Grignon étant classé monument historique, ses meubles auraient dû être examinés par le Mobilier national, chargé d’évaluer et de valider leur mise en vente, indique Le Parisien.
« On essaye de trouver une solution amiable pour récupérer les meubles. Sinon, on fera annuler la vente. La décision de justice leur donnera l’ordre de les restituer », tempère Alain Caumeil, directeur de la DNID.
« Cette affaire est révélatrice d’une administration française qui perd le contact avec son histoire et finit par faire n’importe quoi. Il s’agit d’une énorme erreur d’appréciation, suivie de décisions émanant de technocrates incultes », a accusé Julien Lacaze, président de l’association Sites et monuments.