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Gouvernement : la gauche ne veut pas de François Bayrou, qui n’a « pas gagné les législatives » et serait la « continuité » d’Emmanuel Macron

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Le Premier ministre François Bayrou.

Photo: FRED TANNEAU/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le socialiste Boris Vallaud, l’écologiste Marine Tondelier et le social-démocrate Raphaël Glucksmann ont réfuté lundi l’hypothèse d’une nomination de François Bayrou à Matignon, rappelant que le centriste n’a « pas gagné les législatives » et incarne la « continuité politique » d’Emmanuel Macron.
« La ligne politique de M. Bayrou n’a pas gagné les élections législatives » cet été, a souligné Mme Tondelier sur RTL, à quelques heures de son rendez-vous à l’Élysée pour discuter avec le chef de l’État de la formation d’un nouveau gouvernement.
Le président du MoDem, dont le nom revient avec insistance pour succéder à Michel Barnier, a fait savoir dimanche qu’il se tenait prêt à « aider » sans pour autant se déclarer formellement candidat à Matignon.
Mais s’il s’agit de « faire une politique qui se rapproche de celle qui a gagné les élections », alors « autant mettre directement un Premier ministre qui a gagné les élections », a estimé la patronne des Écologistes, qui revendique toujours la victoire avec ses alliés de gauche du Nouveau Front populaire.
Une personnalité « compatible avec la gauche »
Ligne également défendue par M. Vallaud : « Si ce n’est pas un Premier ministre de gauche, nous ne participerons pas à ce gouvernement », a affirmé le chef des députés PS au même moment sur France Inter. Par conséquent, si le futur locataire de Matignon « est issu du bloc central (ou) de la droite, il n’y aura pas de ministres socialistes », a-t-il insisté.
À tout le moins, « il faut une personnalité qui soit compatible avec la gauche », a jugé Raphaël Glucksmann sur France 2, évoquant la possibilité d’une « personnalité de la société civile » comme l’ancien leader de la CFDT Laurent Berger.
L’eurodéputé, chef du parti Place publique, espère ainsi « aller plus loin que le PS » et embarquer « aussi les communistes (et) les écologistes ». Ce que ne pourrait pas réussir M. Bayrou, qui « enverrait le message de la continuité politique » quand « ce n’est pas ça qu’il faut ».