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Flottille pour Gaza: LFI sans nouvelles de leurs élus arrêtés et « en grève de la faim », selon Aubry Manon

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L'eurodéputée Manon Aubry.

Photo: BERTRAND GUAY/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

L’eurodéputée insoumise Manon Aubry a affirmé dimanche être toujours sans nouvelles des quatre élus de La France insoumise arrêtés lors de l’interception de la flottille internationale à destination de Gaza. Elle appelle à une intervention des autorités françaises, indiquant que les parlementaires incarcérés ont entamé une grève de la faim.

« Nous n’avons pas de leurs nouvelles », hormis « de brefs échanges avec leurs avocats et avec le consul de France qui a pu leur rendre visite », a déclaré Mme Aubry sur franceinfo. Selon elle, les conditions de détention seraient « difficiles », avec plus de dix personnes par cellule, et un accès restreint à l’eau.

Quatre élus engagés dans l’action humanitaire

La France insoumise avait annoncé samedi que les quatre parlementaires — les députés François Piquemal et Marie Mesmeur, ainsi que les eurodéputés Rima Hassan et Emma Fourreau — avaient entrepris une grève de la faim « en solidarité avec le peuple palestinien ». Mme Aubry réclame, dans ce contexte, que Paris prenne toutes les mesures nécessaires pour rapatrier ses ressortissants.

Au total, trente Français ont été arrêtés à bord de la flottille internationale « Global Sumud », composée d’environ quarante-cinq embarcations et transportant des centaines de militants venus apporter une aide humanitaire à Gaza. « Il s’agirait pour la France d’enfin agir », a insisté l’eurodéputée, reprenant à son compte les propos du coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, qui a exhorté sur LCI le gouvernement à « dire enfin quelque chose sur ce sujet ».

Mélenchon fustige « les lâches du gouvernement »

Samedi, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé vivement « les lâches du gouvernement français », soulignant que des ressortissants de plusieurs autres pays avaient déjà pu quitter Israël. « Les nôtres restent donc en prison. Les députés sont ignorés par leurs assemblées. Souvenons-nous-en tous. Les valeurs et les grands mots des donneurs de leçon qui nous gouvernent sont des postures hypocrites », a-t-il écrit sur le réseau social X.

Nathalie Loiseau dubitative sur l’opération

De son côté, l’eurodéputée et ancienne ministre Nathalie Loiseau a défendu, sur France 3, l’action de l’État français, affirmant que « la France fait ce qu’elle a à faire » et exerce « la protection consulaire vis-à-vis de ses ressortissants qui se trouvaient dans cette flottille ». Elle s’est toutefois interrogée sur la finalité de l’initiative : « Moi, ce genre d’opération me trouble. Est-ce que c’est pour vraiment mettre le projecteur sur les Palestiniens et leurs souffrances à Gaza ou est-ce que ce sont des opérations d’autopromotion ? J’ai peur que ce soit la deuxième hypothèse qui prévale. »