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En Chine, les pratiquants de Falun Gong sont privés « d’une vie normale »

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Des centaines de pratiquants de Falun Gong commémorent le 26e anniversaire de l'appel pacifique du 25 avril pour la liberté de croyance en Chine en manifestant devant le consulat chinois à San Francisco, en Californie, le 25 avril 2025.

Photo: Lear Zhou/Epoch Times

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Durée de lecture: 7 Min.

Des centaines de pratiquants du Falun Gong se sont rassemblés le 25 avril devant le consulat de Chine à San Francisco, pour marquer l’anniversaire de l’appel pacifique lancé par 10.000 pratiquants il y a 26 ans à Pékin, centre politique du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.
En 1999, le groupe a lancé un appel à la liberté de croyance pour suivre sa pratique méditative du Falun Gong, également appelée Falun Dafa, et pour que le PCC cesse de harceler les pratiquants dans tout le pays.
Les pratiquants de Pékin avaient alors appris que la question avait été résolue après la rencontre du Premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, avec plusieurs représentants. À cette nouvelle, les 10.000 * personnes qui s’étaient rassemblées de leur propre chef ont plié bagage aussi silencieusement qu’elles étaient arrivées et sont reparties chez elles aux quatre coins de la Chine.
« Ils cherchaient à faire respecter les droits de l’homme fondamentaux de la manière la plus pacifique qui soit », a affirmé à Epoch Times Kerry Huang, l’un des pratiquants qui avait fait appel à Pékin.
Le rassemblement est devenu un événement annuel après la décision du PCC de lancer une persécution à grande échelle du Falun Gong quelques mois plus tard, en juillet 1999, a expliqué M. Huang. Depuis lors, les pratiquants ont été contraints de renoncer à leurs croyances, ont été arrêtés, emprisonnés, torturés et même tués.
« Nous sommes ici pour sensibiliser les gens à la persécution qui se poursuit et pour leur dire que la vérité, la bienveillance et la tolérance, [les valeurs fondamentales du Falun Gong], sont pour tout le monde et que […] la société sera meilleure si elle cultive de tels principes. »
Deepak Yadav, un entrepreneur indien, a indiqué à Epoch Times : « C’est un jour historique dans le monde, de voir une pratique aussi pacifique, un appel pacifique, un événement pacifique, où les pratiquants sont venus et ont lancé un appel très pacifique au gouvernement pour qu’il cesse de les harceler. »
« C’est essentiellement un rappel de l’importance des droits de l’homme pour les gens, et si nous devons défendre quelque chose, comment nous pouvons le faire pacifiquement, et quel est le bon chemin », a ajouté M. Yadav, également pratiquant de Falun Gong, à propos de cette journée historique.
Alex Wang et Julia Zhu, un couple récemment arrivé à San Francisco depuis la Chine continentale, ont dit avoir été privés d’une vie normale après avoir été arrêtés et détenus pendant dix jours à la fin de l’année 2021 pour avoir diffusé des cartes avec des QR codes qui pouvaient aider les gens à lire des informations non censurées sur la Chine en contournant le Grand pare-feu du régime.
« Nous avons perdu nos emplois décents à l’université et n’avons pas pu en trouver d’autres, étant constamment harcelés par des policiers », a ajouté M. Wang.
Bien que le couple ait réussi à quitter la Chine et soit arrivé à San Francisco en 2024, la mère de M. Wang est restée sur place après avoir vu son passeport invalidé par les autorités.
Elle a de nouveau été arrêtée en Chine et doit maintenant être jugée. « Chaque pratiquant en Chine, comme notre famille, peut soudainement perdre une vie normale du fait de la persécution. »

Des pratiquants manifestent devant le consulat de Chine à San Francisco le 25 avril 2025. (Lear Zhou/Epoch Times)

Selon le site d’information du Falun Gong, Minghui.org, à ce jour, 5205 pratiquants du Falun Gong seraient morts des suites de la persécution de leur foi en Chine. On craint que le nombre réel soit beaucoup plus élevé, car au sommet de sa popularité, le Falun Gong était pratiqué par environ 100 millions de personnes en Chine, soit plus que le nombre de membres du PCC.
« Je pense que si davantage de personnes peuvent se rassembler et manifester pacifiquement, c’est une force », a estimé Gabor, originaire de Hongrie, alors qu’il passait à côté des manifestants en faisant du tourisme.
« Continuez le bon combat, mais ce n’est pas facile », a-t-il ajouté.
Kim Quinteros, une habitante de la ville, s’est dite attristée par cette persécution. « Beaucoup de personnes opprimées n’ont pas de voix dans la société, et les grandes entreprises et les gens qui ont de l’argent sont les seules voix qui comptent, et c’est très horrible, et je ne suis pas d’accord avec ça. »
« Je crois que chacun a le droit de vivre sa vie librement, sans persécution, et de trouver sa propre vérité et de suivre ses propres passions », a réagi un autre passant, Patrick, originaire de New York.
« Il est bien connu qu’il y a des violations des droits de l’homme vraiment flagrantes et maléfiques en Chine en général, comment ils traitent leur peuple, et il faut un changement radical là-bas, redonner vraiment le pouvoir au peuple là-bas, et vraiment renforcer leurs vrais droits naturels donnés là-bas, mais le gouvernement en place aujourd’hui n’est pas intéressé par tout ça. »
« Vous pouvez voir à travers les signes que vous avez ici, que ce n’est probablement que la partie émergée de l’iceberg de ce qui se passe réellement là-bas. »
Crystal Lu et Gary Wang ont contribué à la rédaction de cet article.