Emmanuel Macron se rend en Égypte lundi pour soutenir l’accord Israël-Hamas

Emmanuel Macron échangera, à cette occasion, « avec ses partenaires sur les prochaines étapes de mise en œuvre du plan de paix », a précisé la présidence française, sans indiquer s’il devait rencontrer son homologue américain Donald Trump, également attendu au Caire.

Ce déplacement à Charm el-Cheikh « s’inscrit dans la continuité de l’initiative franco-saoudienne et des travaux engagés à New York en septembre dernier pour la mise en œuvre d’un plan de paix et de sécurité pour tous au Moyen-Orient, fondé sur la solution à deux États », a fait savoir l’Élysée. Le chef de l’État entend ainsi rappeler la volonté de la France de jouer un rôle actif dans la stabilisation de la région, au moment où les efforts diplomatiques internationaux s’intensifient.

Selon les termes de l’accord entre Israël et le Hamas, les 48 otages ou dépouilles d’otages encore détenus dans la bande de Gaza doivent être remis à Israël d’ici lundi matin. En contrepartie, l’État hébreu s’est engagé à libérer 250 « détenus pour des raisons de sécurité », parmi lesquels figurent plusieurs personnes condamnées pour des attentats meurtriers anti-israéliens, ainsi que 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne depuis le début de la guerre en octobre 2023.

Cette libération progressive, hautement symbolique, constitue la première étape concrète de l’application du plan de paix. Elle reste néanmoins entourée d’une grande incertitude quant à sa mise en œuvre sur le terrain, compte tenu de la fragilité du cessez-le-feu et des tensions persistantes entre les factions armées.

Ce déplacement d’Emmanuel Macron intervient alors que le président tente de surmonter une crise politique intérieure. La nomination, vendredi, de Sébastien Lecornu reconduit au poste de Premier ministre s’accompagne d’un délicat exercice de recomposition gouvernementale. Ce dernier s’efforce de constituer une équipe d’ici la fin du week-end afin de respecter les délais constitutionnels liés à la présentation du budget 2026.

L’objectif initial fixé par l’exécutif restait une transmission du projet de loi de finances au Parlement dès lundi, ce qui nécessitait la tenue préalable d’un Conseil des ministres. La visite du chef de l’État en Égypte pourrait toutefois contraindre à des ajustements de calendrier, illustrant la complexité d’un agenda présidentiel pris entre enjeux diplomatiques et impératifs politiques internes.