Drapeau palestinien sur les mairies : Marine Le Pen dénonce la gauche qui « veut refaire des Juifs des parias »
La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, Marine Le Pen, à Paris, le 6 avril 2025.
Photo: JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images
La gauche française et européenne « veut refaire des Juifs des parias », a accusé lundi Marine Le Pen, dans une charge virulente contre la proposition du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Ce dernier a suggéré de hisser des drapeaux palestiniens sur les frontons des mairies françaises le jour où la France reconnaîtra officiellement l’État palestinien.
« Il veut ce que veut toute la gauche française et européenne, c’est-à-dire refaire des Juifs des parias », a affirmé la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, invitée sur Europe 1-CNews. Dénonçant des « propos » et des « actions » qui « puisent leur source dans un antisémitisme d’une violence inouïe », elle a reproché au dirigeant socialiste de souhaiter « peut-être un jour les faire partir ».
Une inquiétude croissante au sein de la communauté juive
Selon la responsable du RN, les Juifs « commencent à avoir tellement peur en Europe et en France que, pour certains, ils se disent qu’ils n’ont pas d’avenir dans notre pays ». Et d’ajouter : « C’est dramatique parce que notre pays est le leur. »
Marine Le Pen a dressé un inventaire d’exemples récents : « On s’attaque à des étudiants parce qu’ils sont juifs, on s’attaque à des chanteurs qu’on veut interdire d’Eurovision parce qu’ils sont juifs, on s’attaque à des gamins parce qu’ils sont dans un avion et qu’on leur demande de descendre. »
Face à cette succession d’incidents, elle a jugé que « tous ces actes-là devraient susciter une indignation majeure, massive ». La France doit reconnaître, le 22 septembre prochain à l’ONU, l’État palestinien, une initiative portée diplomatiquement depuis plusieurs mois par Emmanuel Macron.
Le RN en quête de respectabilité sur la question juive
Depuis plusieurs années, le Rassemblement national s’efforce de rompre avec l’antisémitisme associé aux déclarations négationnistes de son fondateur, Jean-Marie Le Pen, qui lui avaient valu d’être condamné par la justice. En mars dernier, Jordan Bardella, président du RN, avait d’ailleurs été le premier dirigeant du parti officiellement invité par le gouvernement israélien.
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