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Donald Trump et Benyamin Netanyahu s’accordent sur un plan de paix pour Gaza — principaux détails et prochaines étapes

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Le président Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu tiennent une conférence de presse commune dans la salle à manger d’État de la Maison-Blanche, le 29 septembre 2025.

Photo: Alex Wong/Getty Images

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Durée de lecture: 8 Min.

WASHINGTON — Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont conclu, le 29 septembre, un accord autour du plan de paix pour Gaza proposé par les États-Unis la semaine précédente, marquant une avancée significative dans la volonté de Trump d’aboutir à un accord de paix au Proche-Orient.
Si les deux dirigeants ont mis en avant ce plan en 20 points lors d’une conférence de presse commune à la Maison-Blanche, il est apparu qu’en l’absence de consentement du groupe terroriste du Hamas, l’accord ne pourrait aller de l’avant. Netanyahu a promis qu’Israël « terminerait le travail seul » à Gaza si le Hamas rejetait la proposition, tandis que Trump a assuré que son pays apporterait son soutien total à Israël dans ce cas.
Après l’acceptation publique de l’accord par Israël, Trump a donné au Hamas 72 heures pour libérer tous les otages — vivants ou morts — capturés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël. La grande question reste de savoir si le Hamas acceptera de se conformer ou si les États arabes exerceront une pression suffisante pour amener ce groupe à la table des négociations.

Feu vert israélien

La semaine dernière, l’administration Trump a dévoilé un plan de paix pour Gaza, présenté aux dirigeants arabes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Netanyahu, à la veille de sa rencontre avec Trump à la Maison-Blanche, avait déclaré sur Fox News qu’Israël n’était pas encore engagé sur ce plan, même s’il travaillait en étroite collaboration avec l’équipe de Trump pour le façonner. Il avait relevé plusieurs points de désaccord, notamment toute perspective d’un rôle de l’Autorité palestinienne dans la gouvernance de Gaza, une « ligne rouge » selon ses mots.
Sur la question de l’amnistie, Netanyahu affirmait que seuls les membres du Hamas acceptant de quitter Gaza pourraient y prétendre. Ces déclarations laissaient entendre qu’un accord était encore lointain.
Cependant, après près de trois heures de discussions le 29 septembre, Netanyahu a accepté la version finale de l’accord. Celui-ci prévoyait le retrait d’Israël jusqu’à une ligne convenue, la suspension de toutes les opérations militaires à Gaza et la libération de 250 prisonniers condamnés à perpétuité, ainsi que de 1700 Gazaouis détenus depuis le 7 octobre 2023.
« Israël n’occupera ni n’annexera Gaza », selon l’accord.
Le plan de paix stipule également qu’une fois que l’Autorité palestinienne aura mené à terme son programme de réformes, les conditions pourront être réunies pour « une voie crédible vers l’autodétermination et l’État palestinien ».
« C’est un grand jour — sans doute l’un des plus beaux pour la civilisation », a déclaré Trump en ouvrant la conférence de presse avec Netanyahu à la Maison-Blanche.
Trump a remercié les dirigeants arabes, musulmans et européens pour leur soutien au projet, et salué Netanyahu pour son approbation du plan, qui, selon lui, permettra « de mettre fin à la mort et à la destruction ».
Le 29 septembre, Netanyahu a également appelé le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman Al Thani pour présenter ses excuses après la violation de la souveraineté qatarie lors des récentes frappes israéliennes contre des dirigeants du Hamas à Doha.

Trump présidera un « Conseil pour la paix »

Selon le plan de la Maison-Blanche, Trump deviendra président d’un nouvel organe international baptisé Conseil pour la paix, qui supervisera la reconstruction de Gaza.
Ce conseil administrera un « comité palestinien technocratique et apolitique, chargé d’assurer la gestion quotidienne des services publics et des municipalités pour la population de Gaza », selon le texte du projet.
Il comprendra des personnalités éminentes, dont l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui a récemment joué un rôle actif dans l’élaboration de la reconstruction de Gaza après-guerre.
Le Conseil supervisera également le financement de la reconstruction de Gaza jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne ait achevé son programme de réformes et soit prête à contrôler la bande.
« Cet organisme appliquera les meilleurs standards internationaux pour créer une gouvernance moderne et efficace au service de la population de Gaza et favorable à l’attraction des investissements », précise le plan.

Démilitarisation de Gaza

Le projet prévoit la déradicalisation de Gaza et son maintien comme une zone sans terrorisme afin d’écarter toute menace future. La bande de Gaza bénéficiera d’une aide totale une fois les hostilités terminées.
Trump et Netanyahu ont tous deux insisté sur le fait que le Hamas n’aurait aucun rôle dans la gouvernance de Gaza.
« Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les installations de production d’armes, seront détruites et ne seront pas reconstruites », stipule-t-il.
« Nul ne sera forcé de quitter Gaza, et ceux qui souhaiteront partir seront libres de le faire et de revenir ».
Les États-Unis, les pays arabes et d’autres partenaires internationaux créeront une Force internationale temporaire de stabilisation qui sera déployée immédiatement à Gaza. Cette nouvelle force constituera « la solution de sécurité interne à long terme » et « assurera la formation et le soutien de forces de police palestiniennes sélectionnées à Gaza ».
« En coopération avec la nouvelle autorité transitoire à Gaza, toutes les parties conviendront d’un calendrier pour un retrait progressif des forces israéliennes. Elles se retireront en plusieurs phases », a déclaré Trump lors de la conférence de presse.

(Photo fournie par la Maison-Blanche)

Trump a également affirmé que les dirigeants du Qatar, de la Jordanie, de la Turquie, de l’Indonésie, du Pakistan, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis soutiennent tous le plan.
Dans une déclaration conjointe, les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont exprimé qu’ils « saluent le leadership du président Donald J Trump et ses efforts sincères pour mettre fin à la guerre à Gaza, et affirment leur confiance dans sa capacité à ouvrir la voie à la paix ».
Ils ont souligné que la proposition de « paix globale » inclut la fin de la guerre, la reconstruction de Gaza et la prévention du déplacement du peuple palestinien, ainsi qu’un engagement à « ne pas permettre l’annexion de la Cisjordanie ».

Et maintenant ?

La balle est désormais dans le camp du Hamas, et l’on ignore encore si le groupe acceptera ce plan.
Si le Hamas refuse ce plan ou s’y oppose activement, Israël poursuivra ses opérations militaires à Gaza.
« Cela peut se faire de manière douce, ou dure, mais cela se fera », a-t-il prévenu lors de la conférence de presse.
Trump a approuvé, ajoutant qu’Israël bénéficierait de son « plein soutien pour mener jusqu’au bout l’élimination de la menace du Hamas » si l’organisation refusait l’accord de paix.
Jackson Richman, Arjun Singh et Ryan Morgan ont contribué à la rédaction de cet article.
Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.

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