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Donald Trump arrive en Malaisie pour la première étape d’une visite asiatique multi villes

Le président fera également escale au Japon et en Corée du Sud pour discuter d’accords de paix, de commerce, de sécurité et de défense.

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Le président Donald Trump est accueilli par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim à son arrivée à l’aéroport international de Kuala Lumpur, en Malaisie, le 26 octobre 2025.

Photo: Andrew Harnik/Getty Images

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Durée de lecture: 13 Min.

KUALA LUMPUR — Le président Donald Trump a atterri dans la capitale malaisienne le 26 octobre, lançant une tournée asiatique aux multiples volets qui comprend également des étapes au Japon et en Corée du Sud.
Ce déplacement marque la première visite du président sur le continent depuis son retour à la Maison‑Blanche.
Les négociations d’accords commerciaux avec les dirigeants étrangers tout au long du voyage comprendront des éléments visant à soutenir les travailleurs et les entreprises américains, à garantir des accords sur les minéraux essentiels et à améliorer la résilience de la chaîne d’approvisionnement, a déclaré un haut responsable américain aux journalistes lors d’une conférence téléphonique le 24 octobre.
« Celles‑ci remodèleront davantage l’ordre économique mondial et garantiront davantage d’investissements créateurs d’emplois bien rémunérés, accélérant la réindustrialisation de l’Amérique », a déclaré ce haut responsable.
Un entretien bilatéral avec le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, l’un des premiers points à l’agenda, devrait porter sur le commerce et la sécurité, avec un accent sur un accord de paix récemment négocié entre les gouvernements thaïlandais et cambodgien.
« Le président Trump présidera un accord de paix majeur qui sauvera des vies, réduira les conflits et renforcera la sécurité dans un Indo‑Pacifique libre et ouvert », a indiqué ce responsable.
Trump a salué le rôle des responsables malaisiens dans la médiation de cet accord.
« C’est l’une des raisons pour lesquelles je vais en Malaisie : ils ont été très impliqués là‑dedans, dans l’ensemble », a déclaré Trump aux journalistes à bord d’Air Force One en route vers Kuala Lumpur. « J’ai dit au dirigeant de la Malaisie, qui est un très bon homme : “Je crois que je vous dois une visite”, et c’est pourquoi nous faisons étape en Malaisie, pour cette raison. »

Japon

Après sa rencontre avec M. Ibrahim, le président assistera à un dîner de travail avec les dirigeants de l’Association des nations de l’Asie du Sud‑Est (ASEAN) avant de s’envoler pour le Japon lundi.
L’empereur Naruhito accueillera Trump à son arrivée, sans événement public prévu au moment de la publication.
Mardi, le président rencontrera la nouvelle Première ministre élue, Sanae Takaichi — elle a obtenu, le 21 octobre, le soutien de la chambre basse du Parlement, devenant la première femme élue à ce poste.
« J’entends beaucoup de bien d’elle. Je pense qu’elle sera excellente », a déclaré Trump.
Takaichi est perçue comme l’héritière du Premier ministre assassiné Shinzo Abe, dont elle était très proche.
« Il l’appréciait beaucoup. Elle l’appréciait beaucoup », a poursuivi Trump. « C’est de bon augure. J’ai hâte de la rencontrer. »
Il a approuvé les informations selon lesquelles Mme Takaichi présenterait un plan d’achat de pick‑up Ford F‑150.
« C’est très bien, elle a bon goût », a lancé Trump. « C’est un véhicule très demandé. »
La Première ministre s’est entretenue avec Trump alors qu’il se rendait en Asie. Elle a ensuite décrit l’appel en des termes positifs.
« J’ai eu aujourd’hui une bonne et franche conversation avec Trump et j’ai été très touchée par son chaleureux message de félicitations à ma nomination comme Première ministre. Ensemble, je suis déterminée à hisser l’alliance nippo‑américaine toujours plus haut. » a‑t‑elle publié le 25 octobre sur X.
Pour certains analystes, cette visite illustre la priorité accordée par Trump à la relation américano‑japonaise dans une période d’instabilité politique au Japon.
Kristi Govella, conseillère principale et titulaire de la chaire Japon au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), a récemment évoqué les défis politiques du pays, notamment la perte par le Parti libéral‑démocrate de sa majorité de longue date dans les deux chambres du Parlement.
Ces dernières semaines, une coalition avec le Parti de l’innovation du Japon a contribué à sa victoire.
Mme Govella anticipe que Trump mettra en avant l’intention du Japon d’investir 550 milliards de dollars aux États‑Unis durant son second mandat présidentiel — « sans doute l’un des résultats les plus significatifs de ses récents tarifs et négociations », écrit‑elle.
Mettre en lumière la solidité du partenariat nippo‑américain pourrait aussi offrir à Trump un levier de négociation face à la Chine, note‑t‑elle.

Chine

Trump doit rencontrer le dirigeant du Parti communiste chinois, Xi Jinping, à Busan, en Corée du Sud, lors de la troisième et dernière étape de son voyage.
« Nous avons beaucoup de sujets à traiter, y compris nos agriculteurs, divers accords commerciaux conclus par le passé — certains rompus, d’autres non — nous avons beaucoup, beaucoup de choses », a déclaré Trump, se disant optimiste quant à l’issue de l’entretien tout en suggérant que les deux parties feront des compromis pour parvenir à un accord.
« Ils devront faire des concessions. J’imagine que nous aussi », a ajouté Trump, identifiant les tarifs cumulés à 157 % — ensemble de prélèvements imposés cette année — comme l’un des points potentiels de négociation.
« Je ne crois pas que ce soit soutenable pour eux. Ils veulent abaisser ce niveau, et nous voulons certaines choses d’eux. »
La Chine pourrait contribuer à faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine en limitant ses achats de pétrole et de gaz russes, a‑t‑il avancé.
« Nous avons imposé de très lourdes sanctions à la Russie. Elles seront, je pense, très mordantes, très fortes, mais j’aimerais que la Chine nous aide », a dit Trump.
Les gestes de Xi ces dernières semaines — contrôles à l’exportation sur des minerais rares et hausse réciproque des redevances portuaires avec les États‑Unis — dénotent une posture offensive, selon certains analystes.
Qu’on y voie une réaction ou une provocation, il s’agit d’un pari calculé pour reprendre l’initiative dans la relation bilatérale, écrit Jonathan Czin, ancien spécialiste de la Chine au sein d’une agence de renseignement et aujourd’hui chercheur à la Brookings Institution, dans un article récent qui suggère que Pékin cherche des gains en matière de technologie et de Taïwan.
Il n’est pas clair si les moratoires en vigueur sur les exportations technologiques sont sur la table.
Taïwan est un autre point de friction possible. Les États‑Unis défendent de longue date le soutien à l’île, mais la Chine pourrait estimer disposer d’une fenêtre d’opportunité, selon M. Czin.
« Pékin n’aurait pas interprété ces accommodements comme des gestes de bonne volonté, mais comme le signe qu’il avait l’avantage », estime‑t‑il.
Trump a mis en garde la Chine communiste contre toute initiative à l’encontre de Taïwan.
« J’espère qu’ils ne le feront pas », a‑t‑il dit. « Ce serait très dangereux pour eux. »
Si un accord commercial global semble improbable, une désescalade de la guerre tarifaire profiterait aux deux pays, a déclaré Victor Cha, président du département Géopolitique et politique étrangère du CSIS, lors du briefing du 24 octobre.
« S’il y a des avancées, elles porteront sur la résolution de petits irritants bilatéraux qui se sont accumulés après de nombreux rounds de tirs croisés tarifaires », a‑t‑il estimé.
« Les intérêts agricoles américains figureront tout en haut de l’agenda du président. »
Les achats de soja, que la Chine limite depuis mai, constituent un autre dossier prioritaire. La récolte bat son plein aux États‑Unis, deuxième exportateur mondial, pour un chiffre d’affaires de près de 52 milliards de dollars lors de la dernière campagne.
Les agriculteurs américains risquent des « pertes énormes et de nombreuses faillites » s’ils ne peuvent exporter cette année, selon Phillip Luck, directeur du programme d’économie et titulaire de la chaire Scholl en commerce international au CSIS.
« Le soja se conserve relativement bien, mais nous avons quelques mois pour régler cela », a‑t‑il prévenu.

Corée

D’autres entretiens bilatéraux sont prévus en Corée du Sud, avec la possibilité de rencontres additionnelles avec des dirigeants étrangers selon les circonstances.
Le président a indiqué aux journalistes qu’il est « partant à 100 % » pour rencontrer le dirigeant nord‑coréen Kim Jong‑un, si l’agenda le permet et si ce dernier prend l’initiative de le contacter.
« J’y suis ouvert », a déclaré Trump, non sans ironiser sur le réseau de communication limité de la Corée du Nord. « Ils ont beaucoup d’armes nucléaires, mais pas beaucoup de lignes téléphoniques. »
Un accord tarifaire avec la Corée du Sud est également en préparation.
« Il est presque finalisé », a assuré Trump. « S’ils sont prêts, je suis prêt. »
Les dirigeants se retrouveront en marge du forum de coopération économique Asie‑Pacifique (APEC). Le sommet est placé sous le thème « Construire un avenir durable », avec l’objectif de renforcer la stabilité de long terme par l’interconnexion.
« Pour l’Asie du Sud‑Est, l’enjeu est de préserver des marges de manœuvre et une autonomie stratégique », écrit Lynn Kuok, de la Brookings Institution, dans un article. « Pour les États‑Unis, il s’agit de maintenir leur influence au cœur géographique de l’Indo‑Pacifique, en s’engageant largement et avec vigueur. »
Trump doit s’entretenir avec plusieurs dirigeants sur le commerce et la sécurité, entre autres sujets, sur fond de grands rendez‑vous économiques multilatéraux.
Le sommet ASEAN Business and Investment 2025 se tient du 26 au 28 octobre à Kuala Lumpur.
« Ce rassemblement reflète notre volonté commune de renforcer la coopération économique et de faire avancer un partenariat ASEAN–États‑Unis tourné vers l’avenir, au service de résultats concrets pour nos entreprises et nos populations », a déclaré, le 26 octobre, Kao Kim Hourn, secrétaire général de l’ASEAN, en ouverture des réunions parallèles au sommet. Il a remercié les États‑Unis pour leur soutien sans précédent à l’ASEAN — avec une assistance financière totalisant 42,13 milliards de dollars, soit près de 19 % des investissements directs étrangers de l’organisation.
Les échanges bilatéraux entre les États‑Unis et les pays de l’ASEAN ont atteint 452,3 milliards de dollars l’an dernier, selon M. Hourn.
« Ces résultats témoignent de la solidité de nos liens économiques et des effets tangibles de notre coopération au titre du partenariat stratégique global », a‑t‑il poursuivi.
« Ensemble, nous pouvons bâtir des chaînes d’approvisionnement résilientes, efficaces et durables, renforçant l’intégration régionale et contribuant à une prospérité partagée. »
Travis Gillmore est un lecteur passionné et un connaisseur du journalisme basé en Californie qui couvre la finance, la politique, le Capitole de l'État et les dernières nouvelles pour Epoch Times

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