Donald Trump annonce que les États-Unis imposeront un droit de douane de 100 % sur les films produits à l’étranger

Une vue du panneau Hollywood depuis une rue dans une section résidentielle de Hollywood Hills à Hollywood, en Californie, le 21 septembre 2011.
Photo: ROBYN BECK/AFP via Getty Images
Dans une publication sur Truth Social, M. Trump a déclaré que le département du Commerce et le représentant américain au Commerce commenceraient immédiatement à traiter la mise en œuvre de la taxe sur tous les films « produits en terre étrangère ».
M. Trump a indiqué que cette mesure était nécessaire pour protéger l’industrie cinématographique américaine autrefois dominante à l’échelle mondiale, car il a noté que certains pays offrent des incitations pour attirer les cinéastes et les studios américains à l’étranger.
Il a averti que l’industrie locale « meurt à une vitesse fulgurante », Hollywood et de nombreuses autres entreprises de divertissement locales étant confrontées à la dévastation.
« Il s’agit d’un effort concerté d’autres nations et, par conséquent, d’une menace à la sécurité nationale. C’est, en plus de tout le reste, un message et de la propagande », a déclaré M. Trump. « NOUS VOULONS DES FILMS FAITS EN AMÉRIQUE, ENCORE UNE FOIS ! »
L’industrie cinématographique américaine a déjà été touchée par les droits de douane de M. Trump sur les importations chinoises, après que la Chine, le deuxième marché cinématographique mondial, a décidé de restreindre le nombre de films américains autorisés sur le marché chinois le 10 avril, dans le cadre de ses mesures de rétorsion contre les droits de douane américains.
L’administration Trump a actuellement imposé un droit de douane de 145 % sur toutes les importations en provenance de Chine et le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir en Chine a riposté en imposant un droit de douane de 125 % sur les produits américains.
M. Trump a imposé les droits de douane pour faire pression sur le PCC afin qu’il s’attaque au déficit commercial avec les États-Unis. La Maison-Blanche a déclaré le 15 avril que la Chine s’expose à des droits de douane réciproques allant jusqu’à 245 % en raison de ses mesures de rétorsion.
Lors d’une interview sur NBC le 4 mai, M. Trump a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de réduire les droits de douane sur les produits d’origine chinoise juste pour entamer des pourparlers avec Pékin, comme l’a exigé le PCC.
« À un moment donné, je vais les baisser, car sinon, on ne pourrait jamais faire affaire avec eux et ils veulent beaucoup faire affaire », a-t-il déclaré. « Écoutez, leur économie se porte vraiment mal. Leur économie s’effondre. »
Certains analystes estiment que les restrictions de la Chine sur les films américains auront un impact limité sur l’industrie. Seth Shafer, analyste principal chez S&P Global Market Intelligence Kagan, a indiqué que le nombre de films nationaux sortis en Chine est en baisse.
« Seulement environ 25 % des films nationaux à large diffusion sortent maintenant en Chine, et ce pourcentage a diminué régulièrement au fil du temps en raison de la concurrence croissante de l’industrie cinématographique locale chinoise », a expliqué M. Shafer.
Il a précisé que pour les films nationaux qui sortent en Chine, « généralement moins de 10 % des recettes mondiales brutes au box-office proviennent de la Chine ».

(De g. à dr.)L’acteur Jon Voight à Los Angeles le 23 septembre 2024, l’acteur et cinéaste Mel Gibson au DGA Theater Complex à Los Angeles le 24 septembre 2024 et Sylvester Stallone participant à l’amfAR Las Vegas au Wynn Las Vegas, à Las Vegas, le 22 novembre 2024. (Jon Kopaloff/Getty Images for Lionsgate ; Valerie Macon/AFP via Getty Images ; David Becker/Getty Images)
Plus tôt cette année, M. Trump a nommé trois acteurs emblématiques, Jon Voight, Mel Gibson et Sylvester Stallone, comme ses envoyés spéciaux à Hollywood, alors qu’il cherche à revitaliser l’industrie cinématographique américaine.
Il a assuré que les trois envoyés seraient ses « yeux et ses oreilles » à Hollywood, le conseillant sur les stratégies pour revitaliser l’industrie du divertissement et restaurer son ancienne gloire.
Selon un épisode de mars 2024 du programme « International Roundtable » d’EpochTV avec un panel d’experts, le PCC a reconnu le pouvoir d’Hollywood après le succès mondial du film « Titanic » et a depuis travaillé à utiliser ses relations à Hollywood pour blanchir ses propres violations des droits de l’homme et présenter une image favorable de la Chine communiste.
Cette subversion signalée contraste avec les débuts d’Hollywood sous le code Hays, qui établissait des directives de contenu strictes jusqu’à son érosion dans les années 1950 et son remplacement par le système de classification moderne en 1968, qui a inauguré une ère plus permissive.
Frank Fang et Tom Ozimek ont contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters

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