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Donald Trump affirme avoir parlé avec Xi Jinping de la libération de Jimmy Lai

Les informations sur la dégradation de l’état de santé de Jimmy Lai pendant son procès ont suscité des appels à sa libération.

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Le président américain Donald Trump prend la parole lors d’une cérémonie de remise de la Mexican Border Defense Medal dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, à Washington, le 15 décembre 2025.

Photo: Andrew Caballero-Reynolds/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le président Donald Trump a déclaré, le 15 décembre, qu’il avait parlé au dirigeant du Parti communiste chinois (PCC), Xi Jinping, de la libération de l’activiste hongkongais pro‑démocratie Jimmy Lai, après la condamnation de ce dernier.
« Je me sens tellement mal », a déclaré M. Trump lors d’un point de presse. « J’ai demandé qu’il soit envisagé de le libérer. Il n’est pas bien. C’est un homme âgé et il n’est pas bien. J’ai donc formulé cette demande. Nous verrons ce qui se passera. »
Jimmy Lai, fondateur du journal aujourd’hui fermé Apple Daily, a été reconnu coupable, le 15 décembre à Hong Kong, de deux chefs de « complot en vue de collusion avec des forces étrangères » et d’un chef de « sédition » en raison de son activisme. M. Lai avait plaidé non coupable de l’ensemble des charges.
Ce Britannique de 78 ans risque la prison à vie et sa condamnation a suscité une nouvelle vague de condamnations de la part de la communauté internationale.
Dans le même temps, le régime chinois et le dirigeant de Hong Kong, John Lee, ont salué le verdict de culpabilité.
Jimmy Lai compte parmi les militants les plus en vue poursuivis en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. Cette loi, qui confère désormais à Pékin de vastes pouvoirs pour cibler les critiques du régime, a déclenché des manifestations de masse à Hong Kong.
M. Lai a été arrêté en août 2020 et est resté en détention depuis sa mise en examen formelle en décembre 2020. Il souffre de diabète, et sa famille ainsi que son équipe juridique ont signalé qu’il ne recevait pas de soins médicaux adéquats et qu’il avait été maintenu à l’isolement pendant les cinq dernières années, privé de lumière du jour et d’air libre.
Les informations sur la dégradation de son état de santé au cours du procès ont déclenché des appels à sa libération. Le procès a duré 156 jours.
M. Trump a déjà indiqué par le passé qu’il ferait pression pour obtenir la libération de Jimmy Lai, y compris avant sa rencontre bilatérale avec Xi en Corée du Sud, en octobre.
Les autorités hongkongaises ont indiqué qu’une audience de plaidoirie en vue de l’atténuation de la peine est prévue le 12 janvier 2026 et que le prononcé de la peine pourrait avoir lieu ultérieurement.
L’avocat de M. Lai, Robert Pang, a déclaré qu’ils décideraient d’interjeter appel ou non après le prononcé de la peine.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a exhorté les autorités à libérer M. Lai « dans les plus brefs délais ».
« Le verdict de culpabilité rendu dans l’affaire de sécurité nationale visant M. Lai illustre l’application des lois de Pékin destinées à réduire au silence ceux qui cherchent à protéger la liberté d’expression et d’autres droits fondamentaux — des droits que la Chine s’est engagée à respecter dans la Déclaration commune sino‑britannique de 1984. M. Lai n’est pas le seul à être puni pour avoir défendu ces droits », a déclaré M. Rubio dans un communiqué publié le 15 décembre.
Depuis la révision de la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, le territoire a vu disparaître une justice indépendante, et des élus pro‑démocratie ont été arrêtés. Le 14 décembre, le Parti démocrate de Hong Kong a décidé sa dissolution, marquant la fin officielle de ce parti d’opposition dont les dirigeants avaient été arrêtés à la suite de la révision de la loi sur la sécurité nationale en 2020.
En 2021, Pékin a remanié le système électoral de Hong Kong en instaurant un comité de sélection pro‑Pékin qui écarte de fait les candidats opposés aux positions du Parti communiste chinois. Le Parti démocrate, ainsi que d’autres formations pro‑démocratie, n’ont plus été en mesure de présenter de candidats aux élections du Conseil législatif depuis lors.
Frank Fang, Dorothy Li et Michael Zhuang ont contribué à la rédaction de cet article.