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Donald Trump accueille des réunions cruciales avec Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens

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Le président Donald Trump salue le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à g.) lors de leur rencontre dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, le 28 février 2025.

Photo: Andrew Harnik/Getty Images

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Durée de lecture: 12 Min.

WASHINGTON — Le président Donald Trump accueille ce lundi à la Maison-Blanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens afin d’explorer les pistes pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les dirigeants devraient aborder des questions épineuses, notamment le refus du président russe Vladimir Poutine d’accepter un cessez-le-feu, ses revendications territoriales et d’éventuelles garanties de sécurité pour Kiev après la guerre.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Friedrich Merz, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, le président finlandais, Alexander Stubb et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte ont annoncé qu’ils assisteraient à la réunion de la Maison-Blanche.
« Une grande journée à la Maison-Blanche demain », a écrit Donald Trump dimanche soir sur Truth Social. « Il n’y a jamais eu autant de dirigeants européens en même temps. J’ai le grand honneur de les accueillir !!! »
Selon la Maison-Blanche, M. Trump accueillera d’abord M. Zelensky à 13 heures (heure de l’Est) pour une rencontre bilatérale. À 14 h 15, il accueillera les dirigeants européens. Une photo de groupe aura lieu à 14 h 30, suivie d’une réunion multilatérale avec les dirigeants européens.
Ces rencontres font suite au sommet du 15 août en Alaska entre MM. Trump et Poutine, qui n’a pas permis d’aboutir à un cessez-le-feu dans le conflit russo-ukrainien. À l’issue du sommet, M. Trump s’est montré optimiste, affirmant que les deux parties avaient « fait des progrès » vers une résolution de ce conflit qui dure depuis trois ans et demi. Il a ensuite annoncé sa prochaine rencontre avec M. Zelensky à Washington.
« Le président Zelensky se rendra à Washington, dans le Bureau ovale, lundi après-midi », a écrit M. Trump le 16 août. « Si tout se passe bien, nous organiserons ensuite une rencontre avec le président Poutine. Des millions de vies pourraient être sauvées. »
Avant la rencontre, M. Trump a publié une série de messages sur Truth Social, critiquant les médias pour avoir « violemment » déformé les faits concernant le sommet en Alaska et l’avoir présenté comme un échec. Il s’est, quant à lui, dit optimiste quant à ses prochains entretiens avec M. Zelensky et les dirigeants européens.
« Des progrès importants ont été réalisés en ce qui concerne la Russie. Restez à l’écoute », a-t-il déclaré, en majuscules.
Pourparlers sans cessez-le-feu
Lors du sommet en Alaska, M. Poutine a refusé d’accepter un cessez-le-feu, une exigence centrale que l’Ukraine avait soulignée lors d’une réunion virtuelle avec M. Trump avant le sommet. L’Ukraine et ses alliés européens ont insisté sur le fait que toute négociation de paix devait se dérouler dans le cadre d’un cessez-le-feu.
M. Trump avait également plaidé en faveur d’un cessez-le-feu, avertissant même M. Poutine de « conséquences très graves » s’il refusait.
Cependant, depuis le sommet de l’Alaska, le président américain a changé de position, affirmant que la « meilleure façon » de mettre fin à la guerre en Ukraine est de passer « directement » à un accord de paix.
« Il a été déterminé par tous que la meilleure façon de mettre fin à la guerre horrible entre la Russie et l’Ukraine est de passer directement à un accord de paix, qui mettrait fin à la guerre, et non à un simple accord de cessez-le-feu, qui souvent ne tient pas », a écrit M. Trump dans le même message de Truth Social annonçant la visite de M. Zelensky.
La région du Donbass
Après le sommet, M. Trump a déclaré à M. Zelensky et aux dirigeants européens que M. Poutine avait exigé la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, comme condition à la fin de la guerre. En échange, il a proposé de geler la ligne de front dans les régions méridionales de Kherson et Zaporijia, ont confirmé à Epoch Times deux sources européennes proches des discussions.
Le Donbass, composé des provinces de Louhansk et de Donetsk, est au cœur du conflit depuis 2014 en raison de son importante population russophone. Actuellement, Moscou contrôle la quasi-totalité de Louhansk et environ 70 % de Donetsk.
M. Poutine, après sa rencontre avec M. Trump, a déclaré qu’il respectait les efforts américains pour mettre fin à la guerre « mais que les causes profondes doivent d’abord être éliminées ».
La protection de la population russophone de Crimée et du sud-est de l’Ukraine est souvent citée par Moscou comme l’une des « causes profondes » justifiant l’invasion du pays.
M. Zelensky a toutefois déclaré que l’Ukraine rejetterait toute proposition de céder le Donbass.
Dans une interview avec le présentateur de Fox News, Sean Hannity, après le sommet, M. Trump a déclaré que son conseil à M. Zelensky serait de « conclure un accord ».
Dans un message publié sur Truth Social à la veille de la réunion à la Maison-Blanche, M. Trump a déclaré que le dirigeant ukrainien pourrait mettre fin rapidement à la guerre, s’il le souhaitait.
« Le président ukrainien Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement, s’il le souhaite, ou il peut continuer à se battre », a déclaré M. Trump. « Rappelez-vous comment cela a commencé. Pas de récupération de la Crimée donnée par Barack Obama (il y a 12 ans, sans qu’un coup de feu n’ait été tiré !), et PAS D’ENTRÉE DANS L’OTAN PAR L’UKRAINE. Certaines choses ne changent jamais !!! »

Le président américain Donald Trump (à dr.) et le Premier ministre britannique Keir Starmer (à g.) posent sur le marchepied alors qu’ils arrivent au Trump MacLeod House & Lodge Trump sur le Trump International Estate à Balmedie, Aberdeenshire, au nord-est de l’Écosse, le 28 juillet 2025. (JANE BARLOW/POOL/AFP via Getty Images)

Garanties de sécurité
En route vers l’Alaska, Donald Trump a déclaré aux journalistes que les États-Unis étaient prêts à offrir à l’Ukraine des garanties de sécurité aux côtés de l’Europe, mais pas sous la forme d’une adhésion à l’OTAN.
Après le sommet, M. Poutine a déclaré qu’il était d’accord avec M. Trump pour dire que l’Ukraine devrait bénéficier de garanties de sécurité une fois la guerre terminée. Il n’a pas précisé à quoi ces garanties de sécurité pourraient ressembler, mais a assuré que le Kremlin était « prêt à travailler sur ce sujet ».
L’Ukraine souhaite depuis longtemps adhérer à l’OTAN, un objectif auquel M. Poutine s’est fermement opposé. Il a accusé à plusieurs reprises l’alliance de chercher à s’étendre le long des frontières de la Russie.
La forme que pourraient prendre ces garanties reste incertaine. Cependant, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff a déclaré dimanche que M. Poutine avait accepté que les États-Unis et les pays européens accordent à l’Ukraine une « protection de type article 5 » comme garantie de sécurité pour mettre fin à la guerre.
« Nous avons pu obtenir la concession suivante : les États-Unis pourraient offrir une protection similaire à celle prévue à l’article 5, ce qui est l’une des véritables raisons pour lesquelles l’Ukraine souhaite faire partie de l’OTAN », a déclaré M. Witkoff lors de l’émission « State of the Union » sur CNN.
« C’était la première fois que nous entendions les Russes accepter cela », a-t-il ajouté.
L’article 5 de la Charte de l’OTAN stipule qu’une attaque contre un membre « sera considérée comme une attaque contre tous ».
Lors d’une conférence de presse à Bruxelles le 17 août, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué la volonté de M. Trump d’envisager de telles garanties.
Toutefois, M. Zelensky a déclaré qu’il n’y avait pas encore de détails sur les modalités de fonctionnement des garanties de sécurité ni sur le rôle que les États-Unis et l’Europe joueront en fin de compte.
Cette question deviendra probablement un sujet de discussion majeur lors de la rencontre de M. Trump avec M. Zelensky et les dirigeants européens.
Les alliés de Donald Trump
La précédente rencontre de M. Zelensky avec M. Trump à la Maison-Blanche en février avait été interrompue après que la rencontre s’était transformée en un échange houleux, forçant le président ukrainien à quitter la réunion plus tôt que prévu.
Cette fois, le président ukrainien arrive avec des alliés européens, dont deux qui se sont récemment rapprochés de M. Trump.

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte (à g.), rencontre le président américain Donald Trump lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à La Haye, le 25 juin 2025. (Piroschka Van De Wouw/Pool/AFP via Getty Images)

Parmi eux, le président finlandais Stubb, 57 ans, a noué une relation inattendue avec M. Trump après une visite non officielle à Mar-a-Lago en mars. Ancien membre de l’équipe nationale finlandaise de golf, M. Stubb a passé sept heures avec le président américain, partageant repas et partie de golf.
Les deux dirigeants ont discuté de « questions actuelles de politique étrangère, notamment de l’Ukraine », a écrit M. Stubb sur X le 29 mars. Le président finlandais a attiré l’attention de M. Trump en proposant de fournir des brise-glaces aux États-Unis, soulignant le statut de la Finlande en tant que premier producteur mondial de ces navires.
De même, le secrétaire général de l’OTAN, M. Rutte, a cultivé une relation solide avec M. Trump. Lors du sommet de l’OTAN à La Haye en juin, M. Rutte a salué le leadership de M. Trump, qui a incité ses alliés à accroître leurs dépenses de défense, et a salué son « action décisive » dans le démantèlement des capacités nucléaires de Téhéran.
Lors de leur rencontre bilatérale du 25 juin, M. Rutte a comparé M. Trump à un « papa » qui use parfois de termes grossiers pour régler les conflits entre ses enfants. La remarque est devenue virale, et M. Rutte a ensuite précisé qu’il avait été mal compris, certains critiques l’accusant d’être trop flatteur envers le président américain.
Il a défendu ses propos, décrivant M. Trump comme « un bon ami » qui « mérite tous les éloges ».
Jacob Burg a contribué à la rédaction de cet article.
Emel Akan est journaliste spécialiste de la politique économique à la Maison-Blanche à Washington, D.C. Auparavant, elle a travaillé dans le secteur financier en tant que banquière d'investissement chez JPMorgan et en tant que consultante chez PwC. Elle est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Georgetown.

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