Deux histoires de jeunes moines chargés de sonner la cloche

Moine sonnant la cloche. (Choi Won-Suk / AFP)
Première histoire : cœur au sens profond
L’abbé lui répondit : « La cloche retentissait, mais le son était vide, fatigué. Parce que ton esprit ne comprenait pas la signification de sonner la cloche, de même tu ne le faisais pas vraiment attentivement. Le carillon de la cloche n’est pas simplement l’horloge du temple, le rôle le plus important est d’éveiller tous les êtres en train de sombrer dans la confusion. Donc, le carillon de la cloche ne doit pas seulement être sonore, mais il doit aussi être rond, vigoureux, profond et distant. Si le cœur d’une personne ne contient pas le sens profond de la cloche, c’est comme si on ne respecte pas un bouddha. Si on n’est pas sincère, comment peut-on s’occuper de faire sonner la cloche ? » En entendant ces paroles, le moine eut honte.
Deuxième histoire : cœur de sacrifice
Le nouveau moine ne comprenait pas pourquoi le vieux moine lui demandait ça et il répondit : « Sans humeur particulière. Je sonnais seulement la cloche.» Le vieux moine dit : «Vraiment? Quand j’ai entendu la cloche, vous deviez penser à quelque chose de particulier, car le son que j’ai entendu aujourd’hui était extrêmement noble. Seule une personne au cœur dévoué peut produire ce son. »
Le moine novice réfléchit un instant et dit : « En fait, je ne pensais à rien d’autre. Avant que je devienne moine, le maître de ma famille me rappelait souvent que lorsque je sonne la cloche je devais imaginer la cloche comme le bouddha. Je dois sincèrement respecter la cloche comme le bouddha et je dois avoir le cœur de me sacrifier et de vénérer le bouddha pour sonner la cloche. »
Le vieux moine était très satisfait et lui rappela encore : « À partir de maintenant, quand tu feras d’autres choses, assure-toi de ne pas oublier de maintenir l’état d’esprit d’aujourd’hui. »





