Cuba : l’entreprenariat privé à nouveau autorisé mais davantage contrôlé

Un restaurant à l'extérieur d'une maison privée. Photo par Joe Raedle / Getty Images
Cuba a de nouveau autorisé mardi l’entrepreneuriat privé, après un coup de frein de presque un an, mais va augmenter les contrôles dans ce secteur qui emploie 13% de la population active sur l’île communiste. Pour le quotidien officiel Granma, cette réforme était nécessaire en raison du nombre des manquements des petits entrepreneurs privés – ou « cuentapropistas » -, concernant notamment les déclarations d’impôt, de personnel et le paiement des cotisations.
En août 2017, le gouvernement avait suspendu l’octroi de nouvelles licences pour une trentaine d’activités parmi les plus rentables, notamment dans la restauration, afin de revoir la réglementation. « Nous n’allons pas reculer, ni nous arrêter, ni autoriser les préjugés concernant le secteur non-étatique, mais il est indispensable de respecter les lois, de consolider les avancées », avait alors déclaré le président Raul Castro, qui a cédé la présidence à Miguel Diaz-Canel.
En vertu de la nouvelles réglementation, les métiers autorisés passent de 201 à 123. « Aucune activité n’est éliminée, mais elles sont regroupées », a expliqué la vice-ministre du Travail Marta Feitó, citée par Granma. Par ailleurs, de nouvelles professions font leur entrée, comme « boulanger » et « loueur de moyens de transport ».
Le nombre des petits entrepreneurs privés s’est multiplié depuis 2008, dans la foulée de réformes lancées par le président Raul Castro pour moderniser une économie calquée sur le modèle soviétique. Ce secteur employait 591.456 personnes en mai de cette année, selon les chiffres officiels, soit 13% de la population active.
DC avec AFP
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