Attaques d’équidés en Seine-Maritime : un cheval tué, quatre blessés

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Photo: Pixabay/Frauke Feind
Dans une écurie située à une douzaine de kilomètres du Havre (Seine-Maritime), un cheval a été tué et plusieurs autres blessés ce vendredi 1ᵉʳ août 2025. Une attaque d’autant plus inquiétante que d’autres équidés ont récemment été mutilés en Normandie. Les forces de l’ordre et les propriétaires d’équidés se mobilisent pour mettre un terme à ces actes d’une extrême cruauté.
À Saint-Martin-du-Manoir, les propriétaires d’une écurie ont découvert l’un de leurs chevaux sans vie, l’attaque ayant eu lieu dans la nuit du jeudi 31 juillet au vendredi 1ᵉʳ août. Quatre autres ont été blessés, comme le rapporte Paris-Normandie. Lors de ces actes de barbarie, les animaux se trouvaient dans un champ. Dans un communiqué, le parquet du Havre a précisé que l’un des chevaux mutilés présentait « une grave blessure à l’œil ».
« Un procédé qui paraît similaire » à d’autres attaques
Nos confrères rapportent que le cheval, qui aurait été volontairement éventré, appartenait à Marie-Pierre et Arnaud Hauchecorne, un couple qui accueille en pension, au sein de leur écurie, des chevaux de loisirs, d’endurance et des animaux en fin de carrière.
La procureure de la République, Soizic Guillaume, a indiqué que « cinq chevaux ont été agressés selon un procédé qui paraît similaire » à d’autres cas récemment recensés. Cette attaque n’est en effet pas isolée : des faits semblables se sont produits en mai et en juin dernier à Angerville-l’Orcher. Là encore, les chevaux avaient subi de graves blessures, notamment aux yeux, infligées à l’arme blanche. Le 12 juillet, dans cette même commune, une ponette du Centre équestre Élevage du Loir a elle aussi été gravement mutilée. Ayant eu les deux yeux crevés et d’autres blessures, elle n’a pas survécu.
« Une direction d’enquête commune a été créée »
Toutes ces agressions ont eu lieu alors que les chevaux se trouvaient en pâture. Dans son communiqué, la procureure de la République du Havre a précisé que « l’ensemble de ces dossiers ont été réunis et l’enquête confiée à la brigade de recherche de Fécamp ».
Elle a ajouté qu’« une direction d’enquête commune a été créée, mobilisant des effectifs de gendarmerie émanant des brigades de recherche de Fécamp, Le Havre, Yvetot, ainsi que des brigades territoriales concernées ». Des patrouilles, en civil comme en véhicules siglés, ont été renforcées autour des centres équestres, préalablement recensés.
Prévention auprès des propriétaires
De surcroît, trois agents font de la prévention auprès des propriétaires. « Notre rôle est de rappeler au propriétaire que par exemple mettre une caméra ici, ou mettre une lumière là, tout cela peut dissuader l’acte malveillant », a expliqué à ici Normandie Aurélien Quemeneur, adjudant à la brigade de Rives-en-Seine, ajoutant que « la présence des gendarmes qui patrouillent rassurent les propriétaires ».
David Demarly, commandant en second de la compagnie de gendarmerie d’Yvetot, a expliqué de son côté que les gendarmes de la Seine-Maritime « prennent très au sérieux ces affaires ». La cellule, dédiée spécifiquement à ces enquêtes, est « composée d’enquêteurs chevronnés, d’experts en police technique et scientifique et en police judiciaire ».
« On a de l’empathie pour ces propriétaires. On n’a pas envie que ça se propage. […] Les propriétaires n’ont pas envie de revivre ce qu’ils ont vécu il y a cinq ans en 2020, où il y avait eu une série de mutilations et qui avait mis en émoi le monde équestre », a-t-il encore assuré, promettant de tout faire pour que cela cesse. « On est pleinement mobilisé pour procéder à l’interpellation du ou des auteurs », a-t-il conclu.

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