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Assemblée nationale : les défenseurs du patrimoine s’opposent vivement au projet de pavillon d’accueil

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Vue générale du Palais Bourbon, siège de l'Assemblée Nationale.

Photo: Crédit photo JACQUES DEMARTHON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

L’Assemblée nationale a dévoilé son futur pavillon d’accueil, le 22 juin dernier. Depuis, la voix des défenseurs du patrimoine s’est élevée pour dénoncer ce projet, dont le but est de permettre d’accueillir les près de 200.000 visiteurs par an.
Avec ses quatre gros tubes de verre, le futur pavillon de l’Assemblée nationale est loin de faire l’unanimité. Le 25 juin dernier l’association de défense du patrimoine Site & Monuments a lancé une pétition intitulée « Non à l’enlaidissement de Paris par l’Assemblée nationale », demandant l’annulation de ce projet.
« Sans doute le pire des projets en lice »
« Cette masse de 4000 m2 enlaidirait irrémédiablement un ensemble monumental appartenant à l’histoire de la Nation, dans le site patrimonial remarquable (SPR) du 7e arrondissement de Paris, sur les rives de Seine inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO », explique le texte de la pétition adressée à Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale.

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Les défenseurs du patrimoine indiquent que la Présidence de la chambre basse et les Questeurs de l’Assemblée avaient désigné leur lauréat le 25 juin 2024, et ce « dans le plus grand secret », choisissant sans doute « le pire des projets en lice », se désolent-ils. Le permis de construire, lui, a été déposé le 16 juin dernier.
Pour accueillir les 200.000 visiteurs par an
Pour que le futur pavillon puisse ouvrir ses portes en 2028, l’actuel bâtiment devra être détruit. Celui-ci, décrit comme « modeste et bien intégré à son environnement », a été construit à la fin du XIXe siècle, après la tentative d’assassinat de Jules Ferry survenue en 1887. N’étant pas adapté au passage des 200.000 visiteurs par an, le projet prévoit donc à la place « un édifice en verre de deux étages, simulant des colonnes, destiné notamment à accueillir une boutique et une cafétéria ».

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L’association juge par ailleurs « inadmissible » de compromettre cette composition remarquable illustrée par « une correspondance parfaite des colonnades de l’Assemblée nationale et de l’église de la Madeleine ».
Le coût « s’élèverait à plus de 40 millions d’euros »
Site & Monuments annonce le supposé coût exorbitant de l’opération, qui « n’a évidemment pas été dévoilé » mais s’élèverait à la somme « inacceptable » de 40 millions d’euros. Un non-sens alors que « l’État doit faire des économies » et que le gouvernement sollicite les Français.

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Les auteurs de la pétition estiment en outre « incompréhensible » le fait de « dégrader un bien commun par une dépense somptuaire » et demandent à l’institution parlementaire d’être exemplaire et de « rendre des comptes aux citoyens ».
« Un permis de construire a été déposé le 16 juin. Nous demandons son retrait pur et simple », conclut la pétition, qui a recueilli plus de 5700 signataires à ce jour. Dans un tweet, l’association qualifie le projet de « gabegie » et pointe son « inadaptation aux canicules ». Elle ajoute : « L’Assemblée nationale cumule les erreurs […]. Il est encore temps de faire machine arrière. Pour l’y inciter, signez la pétition ! »