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Antifa dévoilé : le visage violent du terrorisme d’extrême gauche

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Un manifestant Antifa renvoie une bombe fumigène lancée par les forces fédérales devant les bureaux de l’immigration et des douanes (ICE) à Portland, Oregon, le 5 octobre 2025.

Photo: John Fredricks / Epoch Times

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Durée de lecture: 8 Min.

« Mais qu’est-ce qu’Antifa, au juste ? » m’a demandé un ami.
« Eh bien, c’est un peu compliqué », ai-je répondu.
Après tout, comment décrire un groupe dont l’existence entière repose sur le mensonge et la haine ?
Commençons par examiner les inscriptions gravées sur les douilles non tirées appartenant à Tyler Robinson, l’auteur présumé de l’assassinat de Charlie Kirk. Sur l’une d’elles, il avait inscrit : « Attrape, fasciste. » Une autre portait un extrait du refrain de la chanson italienne Bella Ciao — un hymne largement reconnu comme l’antienne d’Antifa. Fait intéressant, cette chanson a aussi une longue histoire d’appropriations par toutes sortes de mouvances se réclamant de la résistance ou de la révolution.
Ainsi, il est établi qu’Antifa — diminutif de « antifasciste » — s’est approprié une chanson qui, selon certaines sources, fut popularisée par les partisans italiens opposés au dictateur Benito Mussolini pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pourtant, quiconque connaît un tant soit peu l’histoire sait que ce sont les Américains qui ont soutenu ces partisans italiens dans leur combat contre Mussolini et son régime fantoche. Les États-Unis, par le biais du Bureau des services stratégiques (OSS : Office of Strategic Services), ont fourni une aide cruciale à la résistance italienne. On peut lire le récit de ces événements dans le compte rendu du journaliste et espion Peter Tompkins sur le site de la CIA.
L’Amérique a sacrifié des centaines de milliers de vies pour vaincre le fascisme — et aujourd’hui, des émeutiers violents sèment le chaos pour lutter contre un ennemi imaginaire qu’ils affublent arbitrairement du terme de « fascistes américains ».
Nous savons tous que Charlie Kirk n’était pas un fasciste caché derrière un tee-shirt « liberté ». Il soutenait l’administration Trump, également qualifiée à tort — et de manière absurde — de fasciste. Alors, comment un soi-disant militant « antifasciste » peut-il justifier le meurtre d’un homme qui défendait la liberté d’expression presque chaque jour de sa vie ? Comme le disait Charlie Kirk lui-même en 2020 : « ANTIFA fait davantage pour encourager le fascisme en Amérique que pour le combattre. »
Lors de la table ronde sur Antifa organisée par le président Trump le 8 octobre, la procureure générale Pam Bondi a qualifié le mouvement d’« organisation terroriste d’extrême gauche » et a détaillé ses activités : « Nous les voyons depuis des années sur les vidéos qu’eux-mêmes diffusent. Ils frappent des journalistes, attaquent des tribunaux, des commissariats, publient les informations personnelles de nos forces de l’ordre et les agressent. »
La secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem a décrit Antifa comme des « terroristes » dont le but est « de détruire le peuple américain et notre mode de vie », tandis que le directeur du FBI, Kash Patel, les a qualifiés de « criminels organisés, de voyous de rue et, oui, de terroristes intérieurs ».
Le président Trump a ouvert cette table ronde en évoquant plusieurs exemples récents de violences d’extrême gauche. À Chicago, des anarchistes ont espionné des bâtiments de l’ICE et publié les noms, visages et numéros de badge de ses agents — des actes clairs d’intimidation. Au Texas, des militants liés à Antifa ont pris d’assaut un bâtiment de l’ICE et blessé un officier à la nuque. À Portland, fief de l’activisme d’extrême gauche, des émeutiers ont attaqué des agents fédéraux. À Dallas, une attaque de sniper contre un bâtiment de l’ICE a fait deux morts, accompagnée d’un message glaçant : « Espérons que cela inspirera une vraie terreur aux agents de l’ICE. » Ces incidents ne sont pas isolés ; ils s’inscrivent dans une vague de violences que Trump qualifie à juste titre de « terrorisme d’extrême gauche ».
Durant l’évènement, Jack Posobiec, vétéran du renseignement de la Navy et rédacteur en chef adjoint de Human Events, a résumé la situation :
« Antifa est réel. Il existe depuis presque un siècle, dans diverses formes, parfois depuis la République de Weimar en Allemagne. Et cela fait à peine un mois que nous avons vu un militant d’extrême gauche assassiner Charlie Kirk. Des milliers de gens – y compris des infirmières, des pilotes, des médecins, des responsables RH – ont célébré cette mort. Cette maladie, cette haine, est bien réelle. »
Ses propos traduisent une inquiétude profonde : des individus ordinaires, qui se réjouissent aujourd’hui de la mort de Kirk, pourraient demain rejoindre les rangs d’Antifa pour commettre des violences. Pour Antifa, ce vivier potentiel représente une ressource précieuse.
Antifa s’inscrit sous la bannière plus large du terrorisme intérieur d’extrême gauche, mais il reste difficile à cerner. Il échappe aux classifications classiques, tant son organisation est diffuse et mouvante.
Les sceptiques qui minimisent le danger font preuve d’une ignorance qu’ils reprochent pourtant à Antifa. Premièrement, ces groupes et leurs relais médiatiques trahissent l’héritage des véritables mouvements antifascistes d’Europe, comme la France libre du général de Gaulle. Ces résistants se battaient contre une occupation nazie meurtrière, non contre une société démocratique. Deuxièmement, en 2025, les États-Unis n’ont ni dictature ni oppression. Les conditions ne justifient donc pas la violence qu’ils prétendent légitime.
Fait historique, certains groupes « anti-nazis » de l’époque de Weimar, notamment les communistes du KPD et leur branche militante Antifaschistische Aktion, ont par leurs violences et divisions contribué à l’ascension d’Hitler. Ce constat est documenté dans « The Origins of Antifa » publié par Left Voice.
Enfin, rectifions une affirmation trompeuse : lorsque le président Trump a déclaré « Nous avons retiré la liberté d’expression », ses propos ont été sortis de leur contexte. Il évoquait un décret exécutif sur la criminalisation du brûlage du drapeau américain lorsqu’il incite à la violence.
Trump expliquait : « Nous l’examinons non sous l’angle de la liberté d’expression, mais quand vous brûlez un drapeau américain, vous provoquez une violence énorme. »
Le cas le plus parlant fut celui du journaliste Nick Sortor à Portland, qui avait voulu éteindre un drapeau en feu lors d’une manifestation Antifa. Pris à partie et battu, il fut arrêté pour « trouble à l’ordre public », tandis que les agresseurs furent relâchés. Les charges ont finalement été abandonnées, mais il pourrait poursuivre la police.
Lors de la table ronde, plusieurs journalistes ont relaté des attaques subies lors de manifestations Antifa. Le journaliste indépendant Andy Ngo, grièvement blessé au cerveau en 2019 après une agression à Portland, en fit notamment le récit.
En conclusion, chaque individu, à mes yeux, pourrait être un activiste Antifa en devenir. Alors, quand on me demande à nouveau : « Qu’est-ce qu’Antifa ? », je répondrai : « Je ne sais pas, mais je crois qu’ils sont parmi nous. »

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.