Inde : à New Delhi, un trésor d’archives sauvé de la destruction et de l’oubli
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Le 16 juillet 2025 , Sanjeev Kumar Singh (à g.), ingénieur exécutif de la Corporation municipale de Delhi, et son collègue montrent une carte conservée de Delhi, dans les bureaux du conseil municipal, à New Delhi.
Au Centre national d’art Indira Gandhi à New Delhi, des employés restaurent avec une infinie minutie des documents qui retracent l’histoire de la capitale indienne, un fonds inestimable sauvé de la destruction et de l’oubli.
Le 20 juin 2025, un employé travaille à la préservation d’un livre ancien dans le laboratoire de conservation du papier du département de conservation du Centre national des arts Indira Gandhi (IGNCA), à New Delhi. (MONEY SHARMA/AFP via Getty Images)
Parmi les pièces maîtresses, des documents ayant appartenu à AJ Wilson, un officier britannique qui entre 1910 et 1912 a rassemblé environ 250 documents sur Shahjahanabadn (Old Delhi), dont des cartes et un précieux registre des habitants et de l’endroit où ils demeuraient.
« Nous préservons la mémoire »
Cartes, manuscrits, photos, registres passent entre les mains d’experts qui reconstituent la manière dont l’ancienne capitale de l’empire moghol au XVIIe siècle a donné naissance à une mégapole de plus de 30 millions d’habitants.
Vue générale du Fort Rouge, le 30 septembre 2010 à Old Delhi, Inde. (Matt King/Getty Images)
« Nous préservons la mémoire », explique à l’AFP Achal Pandya, responsable du laboratoire de conservation de ce centre.
Le 20 juin 2025, Achal Pandya, chef du laboratoire de conservation, tient une peinture de la collection d’Elizabeth Brunner au département de conservation du Centre national des arts Indira Gandhi (IGNCA), à New Delhi. (MONEY SHARMA/AFP via Getty Images)
Stockés en vrac
La majorité de ces milliers de documents étaient stockés en vrac dans l’hôtel de ville, un bâtiment construit en 1860, rappelle-t-il.
Le 23 juin 2025, un employé travaille à la préservation d’un livre dans le laboratoire de conservation du papier du département de conservation du Centre national des arts Indira Gandhi (IGNCA), à New Delhi. (MONEY SHARMA/AFP via Getty Images)
« Personne ne savait où ils étaient et ce qu’ils contenaient, qui s’en occupait », explique Sanjeev Kumar Singh, membre de l’équipe de restauration du patrimoine du conseil municipal de New Delhi.
Des documents mis à rude épreuve
Sans cette opération pour les restaurer, qui a débuté en 2022, ces documents auraient disparu après avoir été mis à rude épreuve par des conditions météorologiques extrêmes, allant d’intenses vagues de chaleur l’été à de fortes précipitations pendant la mousson en passant par des hivers froids, rappelle-t-il.
Le 20 juin 2025, un employé tient un manuscrit préservé au département de conservation du Centre national des arts Indira Gandhi (IGNCA), à New Delhi. (MONEY SHARMA/AFP via Getty Images)
Sur certaines cartes, l’encre s’étalait. « Il y avait des taches d’eau, les cartes avaient jauni », souligne le conservateur Saroj Kumar, selon qui un tiers des cartes ont été « difficiles à restaurer ».
Pour les « générations futures »
Les restaurateurs espèrent que ces trésors finiront par trouver leur place dans un musée.
« Il est de notre devoir moral de travailler au mieux pour que tout cela soit transmis aux générations futures », souligne M. Singh.