Gironde : le cheval de trait remplace la machine dans les vignobles

Le 22 juillet 2019, Julie de Sousa et son cheval « Vidoc » travaillent dans le vignoble de la famille de Sousa à Avize, dans la Marne. La maison familiale de Champagne de Sousa s’active depuis longtemps dans la viticulture biologique et préfère utiliser des chevaux de trait au lieu de tracteurs moins respectueux du sol. Photo de FRANCOIS NASCIMBENI / AFP / Getty Images
Une école nationale du cheval vigneron a été créée en 2019 en Gironde pour répondre à une demande de plus en plus importante de remplacer les machines par la traction animale.
Les propriétaires viticoles sont de plus en plus nombreux à faire appel aux chevaux de trait pour remplacer la mécanisation. Le château Pape Clément fait intervenir des chevaux sur ses parcelles huit mois par an.
Le domaine du Château Pontet-Canet a commencé la traction animale en 2008. Au bout de 2 ans, le domaine viticole a doublé, voire triplé le nombre d’hectares travaillés avec le cheval. Frédéric Fardoux, qui travaillait avec les chevaux de traction dans les vignes du château Pape Clément, a raconté lui aussi avoir commencé avec un hectare puis avoir pris en charge davantage de parcelles. Le travail est propre, net et précis, selon les viticulteurs, aucun cep n’est arraché, les manœuvres de bout de rang sont effectuées rapidement et facilement dans le respect du sol.
Frédéric Fardoux, dans Réussir Vigne, explique d’oû vient l’attrait des chevaux de trait dans les vignes :
« J’ai commencé par avoir un hectare en test, il y a six ans », se remémore Frédéric Fardoux. « Puis petit à petit, j’ai pris en charge davantage de parcelles. On a tâtonné pour trouver la meilleure façon de procéder. On a par exemple constaté qu’il valait mieux travailler l’une des parcelles, très argileuse, aux enjambeurs, car la fenêtre d’intervention est très courte. À l’inverse, les chevaux peuvent recommencer à travailler plus tôt que les tracteurs après une pluie. Et dans les parcelles très enclavées, il est plus efficace d’intervenir au cheval, puisqu’il n’y a que des réglages très rapides. Le but est vraiment de viser la complémentarité entre l’animal et la machine. À présent, environ 25 hectares sont menés au cheval. »
Pour faire face à une demande de plus en plus importante dans le domaine, ainsi que pour accompagner et encourager cette tendance, une école nationale du cheval vigneron a été créée en 2019 en Gironde.
Une école originale
« Depuis les années 2010, on voit un engouement pour le retour des chevaux de trait dans les vignes », raconte Laura Merit, aide-formatrice à l’école nationale du cheval vigneron, à France 3.
« Ce qui est passionnant, c’est de travailler avec le cheval, qui est déjà un animal de compagnie extrêmement agréable », dit Marie, une stagiaire à l’école, avec enthousiasme.
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