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Tourcoing : le corps d’une femme retrouvé dans son appartement, plus d’un an après sa mort

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Photo: Illustration - Pixabay

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Durée de lecture: 4 Min.

Jeudi 26 décembre 2019, le corps d’une femme a été retrouvé dans son appartement à Tourcoing (dans le département du Nord, dans les Hauts-de-France). Âgée de 70 ans, la locataire était décédée depuis le mois d’octobre 2018.
C’est le lendemain de Noël, alerté par une odeur nauséabonde s’échappant d’un appartement du premier étage, qu’un locataire de la rue du Dr Schweitzer à Tourcoing a appelé les pompiers, peut-on lire sur le site du journal La Voix du Nord. Une fois sur place, ne voyant aucun signe de vie, les secours ont été obligés de briser une vitre pour entrer dans l’appartement.
C’est là qu’ils font une triste découverte : un corps momifié, impossible à identifier, se trouve sur le sol de la salle de bain. Après un test salivaire, il s’avère que la victime n’est autre que la locataire des lieux : Arlette, âgée de 70 ans. Une autopsie révèle également qu’Arlette est morte de cause naturelle, aux alentours d’octobre 2018.

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Chez elle, un calendrier accroché au mur indique la date du 13 octobre 2018. « On sait aussi qu’elle a déposé son dernier loyer la semaine précédente. Tout coïncide », a déclaré Stéphanie, la fille de la victime, accompagnée de son frère Régis.
À cause d’un problème avec l’alcool, Arlette n’avait plus aucun contact avec ses enfants depuis longtemps. Malgré tout, Stéphanie et Régis s’étonnent que personne ne se soit inquiété plus tôt pour leur mère, car cela faisait 33 ans qu’elle habitait le quartier.
« La boîte aux lettres débordait, les courriers étaient renvoyés à l’expéditeur, le facteur a prévenu le bailleur (Vilogia) mais il n’a rien fait. Un huissier s’est même rendu sur place, ainsi qu’un conseiller clientèle au mois de décembre. Il dit qu’il n’a pas senti d’odeur particulière. Pourtant, nous sommes entrés dans l’appartement dix jours après, et c’était encore très fort », à déclaré Stéphanie.

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« Les bailleurs font un métier humain normalement. Je comprends qu’ils aient des procédures à respecter mais on pourrait quand même s’inquiéter d’une personne âgée qui a toujours payé ses loyers en temps et en heure pendant trente ans et qui, du jour au lendemain, ne donne plus signe de vie… » alerte Stéphanie, en interpellant Vilogia.
De son côté, le bailleur social Vilogia explique « avoir réagi après que la locataire a cessé de payer son loyer, en novembre 2018 ».
« À la suite de l’accumulation des impayés, plusieurs courriers de rappel lui ont été adressés. Restés sans réponse, les services ont tenté de la joindre par téléphone à plusieurs reprises au cours du mois de mars 2019. Un chargé de clientèle s’est également déplacé plusieurs fois à son domicile, sans jamais réussir à entrer en contact avec la locataire. Un huissier s’est ensuite déplacé, mais il n’a pas pu ouvrir la porte du domicile qui restait, en l’absence de jugement, un espace privé sur lequel Vilogia ne possédait aucun droit d’accès. »
« Les seuls à même de pénétrer dans le domicile d’un locataire sans autorisation sont les pompiers, à condition d’être alertés par des proches ou des voisins », se défend Vilogia.