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Opinion

Sciences-po victime de l’idéologie égalitariste

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Sciences Po Paris.

Photo: : CC BY-SA 4.0

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Durée de lecture: 2 Min.

Lorsque j’ai réussi l’examen d’entrée à Sciences Po, au début des années 1990, j’étais conscient (et très heureux) d’intégrer une « grande école ». Une institution avec les meilleurs enseignants qui demandaient beaucoup de travail aux élèves qui avaient la chance de suivre leurs cours.
Ce n’était pas une école de droite et ce n’est pas là que je suis devenu libéral. Mais ce n’était pas non plus le repaire de jeunes gauchistes qu’elle est depuis devenue, comme le montre l’enquête du Cevipof présentée par Le Figaro.
En 2002, 57% des étudiants de Sciences Po se positionnaient à gauche. Aujourd’hui, cette orientation idéologique s’est renforcée et ce sont 71% des étudiants qui la revendiquent (+ 14 points). Le positionnement à droite a quant à lui reculé, passant de 22% à 14% (– 8 points). Les étudiants de Sciences Po se distinguent même des autres jeunes de leur génération. En effet, dans la population générale, seuls 41% des 18-26 ans se situent à gauche (soit 30 points de moins que les étudiants de Sciences Po) et 38% se situent à droite (plus 24 points). A Sciences Po, en mai 2022, Mélenchon a obtenu… 55 % des voix !
Ces chiffres ne doivent pas nous étonner. Depuis des années, ses directeurs ont « ouvert » l’école à la « diversité ». Ce n’est plus l’examen d’entrée qui sélectionne les meilleurs, c’est l’origine sociale qui prime. Au nom de l’égalitarisme, on a « remanié » l’oral, un excellent exercice d’argumentation d’une durée de 10 minutes et « supprimé » l’écrit. On a transformé une institution prestigieuse, de renommée internationale, en une simple école qui accueille des jeunes gauchistes. En faisant passer à la trappe les meilleurs ingrédients de la réussite scolaire, quelles que soient les origines des étudiants. Ce sont l’excellence et le mérite qui créent la diversité. C’est le travail qui fait reculer la pauvreté et les inégalités.
Article écrit par Nicolas Lecaussin, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

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