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« Rêver plus haut », ou la poésie du funambule

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Joseph Gordon-Levitt, dans le rôle de l'artiste français Philippe Petit

Photo: © Sony Pictures Releasing France

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Durée de lecture: 3 Min.

Ce 30 septembre, un film adapté de l’histoire de Philippe Petit sortira au cinéma. The Walk (ou Rêver plus haut en français) retrace l’exploit du funambule français, premier à avoir traversé l’espace séparant les Twin Towers du Wall Trade Center sur un câble.
C’était en 1974. L’illégalité de son projet ne faisait pas reculer Philippe Petit. Il demeura sur son câble pendant près d’une heure; au pied des tours, une foule retenait son souffle à chaque pas de l’artiste. Il fut finalement arrêté  à son arrivée. Il déclara aux forces de police : « Quand je vois trois oranges, je jongle, quand je vois deux tours, j’ai envie de passer de l’une à l’autre ». Une réponse d’artiste.
Au cours de sa carrière, en plus de nombreuses représentations publiques, le funambule a effectué deux autres traversées  » illégales  » : entre les tours de la cathédrale de Notre-Dame, et du haut du Harbour Bridges, à Sydney. Dix ans après sa traversée de Wall Street, il sera invité à accomplir une performance pour l’ouverture d’une exposition dans le Musée de la Ville de New York. 
C’est Joseph Gordon-Levitt qui reprend le rôle du français à l’écran. Pour ce travail, l’acteur américain a reçu des cours particulier du funambule, qui lui ont appris à rester sur un fil. Au final, l’acteur livre sa performance sans doublure.  » Ce fil, c’est l’idée que nos rêves sont à notre portée. Que la magie, c’est ça. Que l’art, c’est ça. Pour moi, la traversée de Philippe est une métaphore du courage ordinaire  » confiera l’acteur à propos du rôle qu’il a joué.
En parlant de métaphore, Philippe Petit a souvent été inspiré par la magie et le jonglage, qui le passionnent dès son enfance. Pour lui, la vie est un peu comme la traversée du funambule:  » il y a un début, une fin, une progression, et si l’on fait un pas à côté, on meurt. Le funambule relie les choses vouées à être éloignées, c’est sa dimension mystique « , dira t-il au Figaro en 2006.
Avant le film de Robert Zemeckis, attendu prochainement, d’autres écrivains ou filmographes se sont laissés inspirer par l’artiste français, comme  The man who walked between the towers, de Mordicai Gerstein. En 2009, le film Le funambule, s’appuyant sur la biographie de Philippe Petit, reçoit l’oscar du meilleur documentaire.
Bande annonce du film:
https://www.youtube.com/watch?v=5dzSJyw9auI