Retour de l’UE à la frontière Gaza-Égypte : Une mission stratégique relancée
Un camion transportant de l'aide entre à Gaza par le poste frontière le 12 octobre 2025 à Rafah, en Égypte.
Photo: Ali Moustafa/Getty Images
L’Union européenne s’apprête à reprendre ses opérations de surveillance au point de passage de Rafah, situé à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte. Cette annonce a été faite lundi par Kaja Kallas, la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, via un message publié sur le réseau social X.
Le redémarrage de cette mission cruciale est prévu pour mercredi, marquant ainsi le retour de l’Europe sur ce terrain sensible du Moyen-Orient après plusieurs semaines d’interruption.
Une présence internationale pour garantir la neutralité
La mission EUBAM (European Union Border Assistance Mission) constitue un dispositif essentiel pour maintenir une surveillance impartiale de ce corridor frontalier vital. Son rôle consiste à assurer une présence neutre et extérieure, servant d’observateur tiers dans une zone géopolitiquement complexe.
Ce mécanisme de contrôle repose sur la mobilisation de forces de police provenant de trois États membres de l’Union : l’Italie, l’Espagne et la France. Ces contingents européens apportent leur expertise en matière de gestion frontalière et de sécurité.
Un déploiement en dents de scie
L’historique récent de cette mission témoigne de l’instabilité de la région. Après avoir été redéployée au mois de janvier dernier, l’opération EUBAM a dû être suspendue dès le mois de mars, probablement en raison de la détérioration du contexte sécuritaire local.
Cette interruption de quelques mois souligne les défis auxquels font face les organisations internationales lorsqu’elles interviennent dans des zones de tension. Le point de passage de Rafah représente en effet un enjeu majeur pour la population gazaouie, constituant l’une des principales voies d’accès vers l’extérieur de l’enclave palestinienne.
Un enjeu stratégique au cœur des tensions régionales
La reprise de cette mission de surveillance illustre la volonté de l’Union européenne de maintenir son engagement dans la résolution des crises moyen-orientales. En assurant une présence européenne à Rafah, Bruxelles cherche à contribuer à la stabilisation de cette zone frontalière et à faciliter les mouvements de personnes dans le respect des normes internationales.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à promouvoir la paix et la sécurité dans la région, tout en offrant une alternative crédible aux acteurs locaux grâce à l’expertise et à la neutralité reconnues des forces européennes.
Le redémarrage annoncé pour mercredi prochain sera observé avec attention par l’ensemble des parties prenantes au conflit israélo-palestinien.
Avec AFP
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