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Polémique sur la « submersion » migratoire : l’exécutif appelle le PS à ne pas prendre le budget en « otage »

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Photo: EMMANUEL DUNAND/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le gouvernement a appelé mercredi les socialistes à ne pas prendre en « otage » les discussions en cours sur le budget, qui se poursuivent au Parlement pour tenter de trouver un compromis lors d’une réunion cruciale jeudi, a affirmé sa porte-parole.
« Les négociations sont en cours. Les membres de la commission mixte paritaire », où siègent sept députés et sept sénateurs qui se réuniront jeudi pour tenter de bâtir un accord, « sont en train de discuter et nous souhaitons qu’il n’y ait aucune prise d’otage de quelque nature que ce soit sur le budget », a déclaré Sophie Primas dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres.
« La priorité (…), c’est le budget »
« Les Français ne comprennent pas cette bataille de mots », a-t-elle ajouté, après le tollé à gauche déclenché par une sortie de François Bayrou sur une « submersion » migratoire. Le Premier ministre n’a cependant « pas prévu de s’exprimer sur ce qui lui est reproché. Il laisse aujourd’hui les partis travailler sur le budget », a ajouté la représentante du gouvernement.
« La priorité pour lui, pour nous, le gouvernement, c’est le budget », même si François Bayrou a « parlé de la politique migratoire » en Conseil des ministres, a précisé Mme Primas.
« Il faut travailler sur ce que les Français souhaitent »
Les socialistes se sont dits prêts mercredi à reprendre les discussions si François Bayrou donnait des gages sur l’immigration, en retirant notamment ses propos sur la « submersion », en ne touchant pas à l’Aide médicale d’État (AME) pour les sans-papiers, et en accédant à d’autres demandes sur le pouvoir d’achat.
Sophie Primas a noté que le député PS Philippe Brun, qui siège à la CMP, a « dit qu’il s’agirait d’un cataclysme si jamais nous n’adoptions pas ce budget ». « Donc en responsabilité, tout le monde continue de négocier ». En matière d’immigration, elle a assuré que « des actes sont en cours et les actes législatifs suivront ». « Nous n’avons pas attendu cette séquence pour être en marche. »
« Il faut sortir des anathèmes, il faut travailler sur ce que les Français souhaitent, c’est-à-dire une maîtrise des flux migratoires », selon elle. « Hier, le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau) était en Europe pour travailler sur la directive “retour” », « nous sommes en train de travailler sur les textes européens asile immigration qui doivent être retranscrits dans la loi française » et « un certain nombre d’objectifs sont en train d’être atteints en termes législatifs de prise de décrets, de circulaires du ministre de l’Intérieur », a-t-elle développé.