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Paris : la mairie s’attaque aux quartiers du nord-est, en proie aux trafics et nuisances

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18e arrondissement. La Basilique du Sacré-Coeur dans le quartier Montmartre à Paris.

Photo: : JOEL SAGET/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Déploiement prioritaire de la police municipale, lutte « contre les nuisances » ou « guérilla juridique » contre certains commerces : la mairie de Paris dévoile lundi une série de mesures pour le nord-est de la capitale, en proie au trafic de drogues.
« On investit massivement dans les quartiers populaires depuis 2001 (…) mais depuis 2015, ces quartiers ont été confrontés à des crises à répétition : les réfugiés, le retour du crack, les mineurs isolés marocains à risque », a expliqué le Premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, dans un entretien au Parisien.
Et sur cette partie de la capitale, à cheval sur trois arrondissements (18e, 19e et 10e arrondissements), les habitants se sentent parfois démunis.

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Sur la place de la Chapelle et ses abords, des agents « faciliteront la circulation des femmes dans l’espace public, rendue difficile par la présence en très grand nombre de jeunes hommes », précise au quotidien M. Grégoire.
« Avec le renforcement de nouveaux inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (bientôt police municipale, Ndlr) et des maraudes sur les quartiers sensibles » du secteur, Emmanuel Grégoire veut « lutter contre les nuisances » et ainsi gagner le combat de « la tranquillité publique », explique-t-il.
Sur le volet associatif, « une charte de distribution alimentaire », signée par les associations et la mairie de Paris, sera mise en place pour éviter les distributions « non déclarées » et les problèmes qu’elles peuvent engendrer (bagarres entre migrants et détritus jetés à même le sol), annonce M. Grégoire.

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Constatant par ailleurs qu’un certain nombre de commerces se livrent à des activités non autorisées, la mairie de Paris prévient qu’elle « n’hésitera pas à déclencher une guérilla juridique contre ceux qui posent des problèmes importants », a ajouté M. Grégoire. « La nature des activités de certains commerces laisse un doute sur leur crédibilité », a-t-il estimé, alors que des soupçons de blanchiment d’argent planent sur certains d’entre eux.
Sur un tout autre volet, la mairie s’engage à la rénovation de 40 000 logements du parc social en 2019, la création d’une promenade urbaine sous l’axe de métro aérien Barbès-Chapelle-Stalingrad ou encore la mise en place de sentiers de randonnée métropolitains.
Enfin, « pour valoriser la vie dans ces quartiers », la mairie va débloquer « 400 000 euros supplémentaires » pour aider les associations locales, et une fête « Canal en Scène » sera organisée le 29 juin sur le Bassin de la Villette.

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« Un euro sur quatre du plan d’investissement de la mandature bénéficie aux quartiers populaires, alors qu’ils concernent 16,5% de la population parisienne », souligne la Ville de Paris, dans un document dont l’agence France Presse (AFP) a obtenu une copie.
En 2019, 865 millions d’euros doivent être injectés pour le logement et réaménagement urbain, 436 millions pour la qualité de l’espace public, 308 millions pour l’enfance et l’éducation, 130 pour le sport et la jeunesse, 87 pour la culture, précise-t-on à la Ville de Paris.
D. S avec AFP

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