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Oise : un cerf charge et tue un chasseur dans la forêt de Compiègne

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Durée de lecture: 3 Min.

En cette saison de chasse, la forêt de Compiègne continue d’être le théâtre d’évènements rares. Lundi matin, un homme de 62 ans a été victime d’une charge par un cerf. Touché au thorax, il a succombé de ses blessures avant même l’arrivée des secours. Guy Harlé d’Ophove, président de la fédération départementale des chasseurs de l’Oise, ne peut s’empêcher de voir dans la mort d’un chasseur un « douloureux clin d’oeil à l’actualité » concernant les chasseurs à courre de l’Oise.
L’accident s’est déroulé dans le lieu-dit de la « Sente-au-Poireaux ». La chasse venait de commencer pour un groupe d’amis lorsque l’un d’entre eux a été pris pour cible. Le chasseur n’était pas armé, son rôle était de rabattre le gibier vers ses collègues afin que ses camarades puissent le chasser. D’après un témoin, le chasseur a été « chargé et percuté par un cerf qu’il l’a perforé de ses bois ».
D’après la gendarmerie, ce type de décès n’est « pas courant ». En 2011, un autre chasseur rabatteur trouvait la mort dans une forêt des Ardennes, empalé sur les bois d’un cerf qu’il chassait. Le cerf, qui a l’habitude de fuir, s’est retourné contre et rué contre son poursuivant. Il arrive que les cerfs présentent des comportements dangereux pour l’homme dans certaines circonstances, quand ils sont en rut où qu’ils se sentent menacés. Dans la vidéo ci-dessous, un cerf en rut attaque un promeneur.
Les drames humains se sont multipliés en cette saison de chasse ; on déplore déjà 4 chasseurs victimes de coup de feu de la part de leurs semblables, dont un adolescent tué en Vendée par son grand-père. Il y a deux semaines, l’abattage d’un cerf dans un jardin privé dans la forêt de Compiègne avait également soulevé une violente polémique. Cet accident survenait alors qu’à l’autre bout de la forêt, une grande manifestation anti-chasse à courre avait été organisée.

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Ces accidents peuvent-ils remettre en question la pratique de la chasse à courre ? Rien n’est moins sûr ; la France compte près de 40 000 associations de chasses. Commentant l’actualité, Nicolas Hulot a déclaré « Je peux m’accommoder d’une chasse qui ne laisse pas le temps aux animaux de souffrir et qui joue son rôle de régulation. Mais cette chasse à courre qui prolonge l’agonie, qui met les animaux dans un état de panique, cela doit nous pousser à nous questionner. Nous sommes en 2017, ces pratiques-là remontent à d’autres siècles ».

(Capture d’écran Youtube)