Les mutations « inhabituelles » du variant Lambda pourraient le rendre résistant aux vaccins

Une image au microscope électronique montre le virus de Wuhan (objets ronds bleus) – le virus qui a déclenché la pandémie du Covid-19 – émergeant de la surface de cellules cultivées en laboratoire.
Photo: NIAID-RML
Les scientifiques s’inquiètent du fait qu’un nouveau variant du Covid-19, détecté pour la première fois au Pérou, puisse être résistant aux vaccins en raison de mutations « inhabituelles ».
Des chercheurs de l’université du Chili, à Santiago, ont annoncé dans une étude publiée dans une préimpression la semaine dernière que ce variant possède « un potentiel considérable pour devenir un variant préoccupant ».
« Nos données montrent pour la première fois que les mutations présentes dans la protéine Spike du variant Lambda lui permettent d’échapper aux anticorps neutralisants et lui donnent une contagiosité accrue », ont écrit les chercheurs dans l’article qui doit encore être examiné par d’autres scientifiques.
Le variant Lambda, également connu sous le nom de C.37, serait apparu pour la première fois au Pérou en août de l’année dernière, bien qu’il ne soit reconnu comme une menace mondiale potentielle que ces dernières semaines. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a classé comme « variant d’intérêt » le 17 juin après qu’il est apparu simultanément dans plusieurs pays.
L’OMS a également déclaré que les « anticorps neutralisants » de cette mutation pouvaient accroître sa transmissibilité ou potentiellement augmenter sa résistance. Cela a été « associé à des taux substantiels de transmission communautaire dans plusieurs pays », a ajouté l’OMS.
Au Pérou, la souche Lambda représente désormais 82 % des nouvelles infections. Entre-temps, le Chili, l’Argentine, le Brésil, la Colombie, l’Équateur et le Mexique ont tous confirmé la propagation généralisée de ce variant.
Le virologue de l’OMS Jairo Mendez-Rico a indiqué au média allemand DW que, bien que cette souche puisse présenter des taux d’infection plus élevés, rien n’indique qu’elle soit plus agressive.
Il a ajouté que des données supplémentaires étaient nécessaires pour comparer la nouvelle souche à des souches existantes telles que la Gamma (P.1) et la Delta (B.1.617.2) qui ont déjà été classées par l’OMS comme des « variants préoccupants ».
Jeff Barrett, chef du programme COVID-19 Genomics Initiative au Wellcome Sanger Institute, au Royaume-Uni, a déclaré au Financial Times qu’il était difficile « d’estimer la menace que représente la souche Lambda en utilisant des données informatiques et de laboratoire », car elle présente « un ensemble de mutations plutôt inhabituel par rapport aux autres variants ».
Bien que les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis n’aient encore enregistré aucun cas de la souche Lambda dans ce pays, ils ont cependant annoncé : « Considérant que ce variant s’est rapidement répandu au Pérou, en Équateur, au Chili et en Argentine, nous pensons que le Lambda a un potentiel considérable pour devenir un variant préoccupant. »
De son côté, l’OMS a déclaré que des études supplémentaires sont nécessaires pour « valider l’efficacité continue des vaccins » vis-à-vis la souche Lambda.

Isabel van Brugen est une journaliste primée qui travaille actuellement comme reporter pour Epoch Times. Diplômée d'une maîtrise de journalisme à l'Université de Londres ainsi que d'une maîtrise en langues, elle a collaboré avec diverses publications telles que le Times, le London Evening Standard, le Grazia UK, le Daily Express et le Bang Showbiz.
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