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Municipales à Paris : Emmanuel Grégoire, prétendant PS à la mairie, réclame un contrôle de la probité des candidats
Emmanuel Grégoire, député socialiste et prétendant à la mairie de Paris pour les élections de 2026, lance une offensive législative inédite. Dans les colonnes de la Tribune Dimanche, l'élu annonce avoir déposé une proposition de loi qui pourrait bouleverser les règles du jeu électoral : imposer aux candidats aux municipales un casier judiciaire vierge de toute condamnation pour corruption.

Emmanuel Grégoire à l'Assemblée nationale, à Paris, le 31 octobre 2025.
Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images
« Dans un moment où la défiance atteint un niveau historique, nous devons regarder lucidement les causes de cette fracture démocratique », martèle le député. Pour lui, le diagnostic est sans appel : l’exigence de probité dans la vie politique française n’est pas suffisamment garantie par le cadre légal actuel.
Aucune obligation de présenter un casier judiciaire vierge
Le constat est effectivement troublant. Aujourd’hui, la législation française n’impose aucune obligation de présenter un casier judiciaire immaculé pour briguer un mandat de maire ou de conseiller municipal. Cette lacune juridique, Emmanuel Grégoire entend bien la combler par son texte législatif, particulièrement sur les questions de corruption.
Une condition d’éligibilité comme les autres
La proposition ne cherche pas à révolutionner le système, mais à l’harmoniser. Le dispositif envisagé « établirait simplement une condition préalable à l’éligibilité, comparable aux exigences d’âge ou de nationalité déjà admises », précise le texte déposé. Une logique qui semble difficilement contestable : si un candidat doit justifier d’un certain âge ou de sa nationalité, pourquoi pas de son intégrité ?
Un timing qui interroge
Si cette initiative se veut universelle, elle intervient dans un contexte parisien particulier. Rachida Dati, ministre de la Culture, maire LR du 7e arrondissement et rivale potentielle d’Emmanuel Grégoire pour la mairie de Paris, est attendue en correctionnelle en septembre 2026. Elle devra répondre d’accusations de corruption et trafic d’influence dans le dossier Renault-Ghosn, six mois après le scrutin municipal de mars 2026.
Bien qu’elle ne soit jamais nommée dans la tribune du député socialiste, cette coïncidence calendaire ne manquera pas d’alimenter les spéculations sur les véritables motivations de cette proposition de loi, qui cherche à restaurer la confiance des citoyens dans leurs représentants locaux.
Avec AFP

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