Meurtre du petit Hocine à Alès : la justice relance un appel à témoins, 26 ans après

Photo: Pixabay
Vingt-six ans après le meurtre d’Hocine, un garçon de neuf ans enlevé et tué en juillet 1999 à Alès (Gard) alors qu’il était parti acheter un pot de confiture au supermarché, la justice a lancé un appel à témoins pour enfin « élucider ce dossier ».
« Je pense à la famille, à la maman décédée. On n’a pas été en capacité d’apporter des réponses et d’élucider ce dossier. On ne baisse pas les bras », a confié vendredi à l’AFP le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, confirmant une information du site Objectif Gard.
« Quelqu’un a dû voir quelque-chose, doit savoir quelque-chose »
« J’imagine le calvaire d’un enfant de neuf ans enlevé et tué dans ces conditions, frappé à la tête avec un objet contondant. Nous travaillons avec détermination pour élucider ce dossier », a ajouté le magistrat, en indiquant, sans plus de détail, que l’enquête « avance ».
« La ville grouillait de monde ce jour-là. Quelqu’un a dû voir quelque-chose, doit savoir quelque-chose. Nous avons besoin de témoignages », a insisté le procureur d’Alès. Les témoignages peuvent être adressés par téléphone au numéro vert 0800 358 335 ou par mail à l’adresse : dnpj-ocrvp-témoignages@intérieur.gouv.fr.
Rappel des faits
Le 10 juillet 1999, vers 15h00, le jeune garçon, arrivé d’Algérie neuf mois plus tôt, en compagnie de sa mère, pour rejoindre son père, un ancien mineur à la retraite installé à Alès depuis 1947, était sorti de l’appartement familial pour se rendre au « Super U » situé à quelque 900 mètres pour « acheter un pot de confiture à l’abricot pour aider sa mère à pâtisser », indique l’avis de recherche consulté par l’AFP.
Parti avec 15 francs en poche, Hocine Batouche avait effectivement acheté le pot de confiture mais n’était jamais revenu à la maison, poussant sa mère à donner l’alerte. Après d’importantes recherches, son corps n’avait été retrouvé qu’un mois plus tard, le 10 août 1999, au pied d’un crassier, à quelques centaines de mètres de son domicile, par des hommes de la Légion étrangère appelés en renfort.
Le corps de l’enfant, dont on ne sait pas s’il a été abusé sexuellement, était uniquement revêtu d’un T-shirt.
L’enquête n’a pas permis de déterminer précisément l’itinéraire qu’il a emprunté, ni s’il est « monté dans une voiture » ou s’il est « allé rendre visite à quelqu’un ». « Le ou les auteurs de l’enlèvement et du meurtre du jeune Hocine n’ont pas pu être identifiés », indique également l’appel à témoin.

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