Les masques tombent et LFI s’embourbe

Jean-Luc Mélenchon.
Photo: : PASCAL GUYOT/AFP via Getty Images
Partager un article
Durée de lecture: 3 Min.
Durée de lecture: 3 Min.
Jean-Luc Mélenchon quitte la tête de la France Insoumise, il faut donc lui trouver un successeur qui ait autant de stature, et surtout qui conserve la ligne directrice du parti.
Or, entre des militants indigénistes, se battant pour de pseudo droits des femmes, et des communistes au dernier degré, il est difficile de trouver la personne la plus appropriée. C’est tout l’inconvénient des communautarismes, qui finissent par se dévorer entre eux. Nombre de ténors de LFI, parmi lesquels Clémentine Autain, François Ruffin, Eric Coquerel, Alexis Corbière ou encore Raquel Garrido, se plaignent d’un processus de désignation opaque qu’il faudrait « démocratiser ».
La formule a de quoi inquiéter pour un parti qui se rêve aux commandes du pays, mais on ne s’en étonnera qu’à moitié. Le communisme n’a jamais été particulièrement à l’écoute des critiques et oppositions.
Pour le moment, c’est Manuel Bompard qui est pressenti pour prendre la tête de la France Insoumise, et il affirme que le processus qui l’y a conduit n’a rien de répréhensible. Selon lui, « le vote n’est pas forcément l’alpha et l’oméga de la démocratie ». Cela peut se défendre, mais c’est actuellement l’outil le plus adapté pour recueillir les choix d’un grand nombre de personnes, afin de donner au peuple le pouvoir de décider. Que la France Insoumise ne souhaite pas recourir au vote est une chose. Que ses militants ne connaissent pas exactement le processus qui lui est substitué en est une autre.
Jean-Luc Mélenchon, de son côté, protège son parti et reproche aux opposants internes « de rendre la vie commune impossible par des confidences de presse qui rendent impraticable la discussion collective ». On se plaît à imaginer qu’il goûte à sa médecine, faite de ragots, de blocages et de scandales qui empêchent le pays d’avancer comme il le devrait et le voudrait. La France Insoumise, gangrenée par les idées dangereuses et les extrémistes qu’elle a nourris, vit peut-être ses dernières années comme grand parti. On ne saurait que s’en réjouir.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Articles actuels de l’auteur









