Les exportations chinoises de terres rares vers les États-Unis bondissent après la trêve commerciale
Une chargeuse déplace de la terre contenant des minéraux de terres rares dans un port de Lianyungang, dans la province chinoise du Jiangsu, en vue de son exportation vers le Japon, le 5 septembre 2010.
Photo: STR/AFP via Getty Images
Les exportations chinoises de métaux rares ont continué de rebondir en juillet, les expéditions vers les États-Unis atteignant leur plus haut niveau cette année, selon les nouvelles données douanières publiées le 20 août.
Le mois dernier, selon les données publiées par l’Administration générale des douanes chinoises, le pays a exporté un total de 5577 tonnes d’aimants permanents en terres rares, un composant essentiel pour les fabricants mondiaux de semi-conducteurs, d’automobiles et d’équipements de défense. Ce chiffre représente une augmentation de 72 % par rapport à juin et de 7 % par rapport au même mois l’année dernière.
Les États-Unis ont reçu environ 619 tonnes d’aimants le mois dernier, soit une forte augmentation par rapport aux 46 tonnes de mai, ce qui en fait la plus importante expédition mensuelle depuis le début de l’année.
Les terres rares, un groupe de 17 métaux utilisés dans des produits allant des voitures électriques aux sous-marins, sont devenues un levier clé pour le régime communiste chinois dans sa guerre commerciale avec les économies occidentales.
La Chine est pratiquement le seul fournisseur de terres rares, représentant 61 % de l’extraction mondiale et 92 % de la production de raffinage, selon l’Agence internationale de l’énergie.
En avril, le régime chinois a élargi sa liste de contrôle des exportations pour y inclure sept des dix-sept métaux de terres rares, ainsi que des aimants composés de trois de ces éléments, perturbant ainsi les chaînes d’approvisionnement mondiales essentielles aux industries de la défense, de l’électronique et de l’automobile. Cette mesure a été prise peu après que le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane élevés sur les exportations chinoises, dans le but de rééquilibrer les relations commerciales et de faire pression sur Pékin pour qu’il freine le flux de fentanyl illicite vers les communautés américaines.
En vertu de la réglementation de Pékin, les entreprises doivent obtenir des licences spéciales pour exporter des terres rares, une procédure qui peut prendre jusqu’à 45 jours, en fournissant la preuve que leurs clients étrangers n’utiliseront pas les aimants à des fins militaires.
Cette restriction a considérablement ralenti l’approvisionnement pour ces sept métaux, à savoir le dysprosium, le gadolinium, le lutétium, le samarium, le scandium, le terbium et l’yttrium. Selon les données officielles, les exportations ont atteint en mai leur plus bas niveau depuis cinq ans.
Le régime chinois s’est engagé à normaliser le flux des produits contrôlés, à la suite des pourparlers commerciaux avec les négociateurs américains à Londres en juillet. Les données publiées le mois dernier ont montré que malgré une forte reprise des expéditions d’aimants à l’échelle mondiale en juin, le volume n’a atteint que la moitié du niveau enregistré au cours du même mois l’année dernière.
Pour le terbium et le dysprosium, deux métaux lourds rares connus pour améliorer la résistance à la température des aimants largement utilisés dans les industries aérospatiale et de défense, il n’y a eu aucune expédition de la Chine vers les États-Unis pour le troisième mois consécutif en juillet, selon les données douanières.
Le secrétaire au Trésor Scott Bessent (à g.) et le représentant américain au Commerce Jamieson Greer lors d’une conférence de presse après les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine à Stockholm, le 29 juillet 2025. (Magnus Lejhall/TT News Agency/AFP via Getty Images)
Le conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hassett, a déclaré à Epoch Times le 30 juillet que la Chine ne respectait toujours pas ses engagements en matière d’exportations de terres rares.
Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a déclaré ce mois-ci que les métaux critiques étaient au centre de leur dernière série de négociations avec la Chine à Stockholm.
« Nous nous efforçons de garantir que le flux d’aimants de la Chine vers les États-Unis et la chaîne d’approvisionnement adjacente puisse circuler aussi librement qu’avant le contrôle », a déclaré M. Greer à l’émission « Face the Nation » de CBS le 3 août. « Et je dirais que nous sommes à mi-chemin. »
La mainmise de Pékin sur les terres rares a incité les pays occidentaux à stimuler leur production nationale et à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement. Aux États-Unis, MP Materials a annoncé mi-juillet un accord de plusieurs milliards de dollars avec le ministère de la Défense visant à stimuler la production américaine de terres rares tout en réduisant la dépendance vis-à-vis de la Chine et d’autres pays.
Dorothy Li est journaliste pour Epoch Times.
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