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Kim Jong Un prêt à parler avec les États-Unis s’ils renoncent à exiger la dénucléarisation

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Le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'entretiennent avant une réunion dans la zone démilitarisée (DMZ), le 30 juin 2019, à Panmunjom, en Corée.

Photo: BRENDAN SMIALOWSKI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a surpris la communauté internationale en se déclarant prêt à reprendre le dialogue avec les États-Unis. Mais cette ouverture diplomatique s’accompagne d’une condition non négociable : Washington doit abandonner ses exigences de dénucléarisation totale de la péninsule coréenne.
Selon l’agence de presse officielle KCNA, Kim Jong Un a clairement posé ses conditions : « Si les États-Unis abandonnent leur obsession délirante pour la dénucléarisation et, en reconnaissant la réalité, souhaitent véritablement coexister pacifiquement avec nous, alors il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas nous asseoir en face d’eux. »
Donald Trump dans le cœur de Kim Jong Un : des souvenirs « personnellement bons »
Dans une déclaration qui pourrait faciliter les négociations futures, le leader nord-coréen a exprimé ses sentiments positifs envers Donald Trump, récemment réinvesti à la présidence américaine. « Je garde personnellement de bons souvenirs de l’actuel président américain », a confié Kim Jong Un, rappelant ainsi la relation qui s’était nouée entre les deux hommes lors du premier mandat de Trump.
Cette nostalgie diplomatique n’est pas anodine. Trump avait qualifié Kim Jong Un de « type intelligent » et s’était montré ouvert à reprendre contact avec le dirigeant nord-coréen depuis son retour au pouvoir en janvier dernier.
Un arsenal nucléaire « indéfini » face aux « menaces américaines »
Depuis 2006, la Corée du Nord a franchi tous les seuils nucléaires interdits, procédant à six essais nucléaires jusqu’en 2017. Malgré les sanctions internationales les plus lourdes de l’histoire moderne, Pyongyang a poursuivi imperturbablement le développement de son arsenal atomique.
Cette stratégie s’appuie sur une rhétorique de légitime défense : la Corée du Nord justifie son programme nucléaire militaire par les menaces qu’elle dénonce de la part des États-Unis et de leurs alliés régionaux, notamment la Corée du Sud. En janvier dernier, Kim Jong Un avait d’ailleurs martelé que ce programme se poursuivrait « indéfiniment », signalant ainsi qu’il considère l’arme nucléaire comme un pilier permanent de sa stratégie de survie.
Trois sommets historiques, zéro résultat concret
L’histoire récente des relations américano-nord-coréennes reste marquée par une série de rencontres diplomatiques spectaculaires mais stériles. Entre juin 2018 et juin 2019, Donald Trump et Kim Jong Un se sont rencontrés à trois reprises : d’abord lors du sommet historique de Singapour en juin 2018, puis à Hanoï au Vietnam en février 2019, et enfin sur la frontière inter-coréenne en juin 2019.
Ces tête-à-tête inédits entre un président américain et un dirigeant nord-coréen avaient suscité d’immenses espoirs de désarmement nucléaire. Pourtant, aucune de ces rencontres n’a abouti à des avancées concrètes concernant une éventuelle dénucléarisation de Pyongyang.
Aujourd’hui, avec cette nouvelle déclaration de Kim Jong Un, la question demeure : les États-Unis accepteront-ils de modifier fondamentalement leur approche pour relancer un processus de paix qui semble dans l’impasse depuis près de cinq ans ?
Avec AFP