Immigration: les parlementaires parviennent à un accord sur un projet de loi en CMP
« Mon mandat, je le tiens des militants, et seuls les militants pourraient me l'enlever » a déclaré Éric Ciotti.
Photo: THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
Députés et sénateurs français, réunis en commission, sont parvenus mardi à un accord sur un controversé projet de loi immigration. Les députés du Rassemblement national voteront le projet de loi immigration, leur présidente Marine Le Pen, ayant salué « une loi de durcissement des conditions de l’immigration ». La gauche est vent debout contre un « un texte lepéniste ».
Les Républicains ont « imposé » le texte sur l’immigration issu de la Commission mixte paritaire (CMP), a affirmé Éric Ciotti. Il a par ailleurs assuré que l’ensemble des députés de son parti l’approuveront.
De son côté, Gérald Darmanin s’est félicité « des mesures très fortes contre l’immigration irrégulière, pour intégrer les étrangers et régulariser ceux qui travaillent » même si « évidemment, c’est un compromis, ce n’est pas un texte parfait ».
« Une victoire idéologique du RN »
Les députés du Rassemblement national voteront pour le projet de loi immigration « tel qu’il ressort de la commission mixte paritaire ». « On peut tout de même se réjouir d’une avancée idéologique, d’une victoire même idéologique du RN parce qu’il est maintenant inscrit dans cette loi la priorité nationale, c’est-à-dire l’avantage donné aux Français par rapport aux étrangers présents sur notre territoire dans l’accès à un certain nombre de prestations sociales », s’est réjoui mardi Marine Le Pen.
La gauche vent debout
« C’est un grand moment de déshonneur pour le gouvernement. Un grand moment de déshonneur pour ceux qui représentaient cette majorité dans cette CMP », a déclaré le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Boris Vallaud. La présidente du groupe LFI Mathile Panot appelle tous les députés « à battre un texte lepéniste » tandis que le député LFI Andy Kerbrat, prenait à parti Emmanuel Macron à l’Assemblée en demandant « où est passé le barrage républicain? ».
La Commission mixte paritaire (CMP), composée de sept sénateurs et sept députés, avait commencé ses travaux à 17h00 lundi, puis les avait repris à 10h30 mardi, après une nuit chaotique, en raison notamment de désaccords de dernière minute sur des questions de prestations sociales. Il reste à ce texte à franchir l’étape du vote dans les deux chambres, prévu dans la soirée.
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