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Gaza: al-Chifa était un «centre» du Hamas, Israël a arrêté et interroge son directeur

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Plusieurs médecins de l'hôpital al-Chifa ont été emmenés par des soldats israéliens lors des fouilles.

Photo: SAID KHATIB/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

L’armée israélienne possède des preuves montrant que l’hôpital al-Chifa de Gaza a été utilisé par l’organisation terroriste du Hamas comme centre de commandement. Elle a arrêté le directeur de l’hôpital  qui est actuellement interrogé.
« Le docteur Mohammed Abou Salmiya a été arrêté », a indiqué à l’AFP le Dr. Khaled Abou Samra. « Deux infirmiers ont été arrêtés ainsi qu’un autre médecin », a précisé pour sa part un responsable du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.
Al-Chifa de Gaza, centre de commandement du Hamas

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Le médecin a été « transféré pour être interrogé » par les services de renseignements, a précisé l’armée israélienne. « Sous sa direction, l’hôpital a été le théâtre de nombreuses activités terroristes du Hamas », ajoute le communiqué. L’enquête déterminera « s’il sera soumis à d’autres interrogatoires ».
Al-Chifa est présenté par Israël comme le principal centre de commandement des opérations de l’organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza. Depuis des jours, ses soldats fouillent pièce par pièce l’établissement, le plus grand du petit territoire palestinien.
L’armée a déclaré avoir « des preuves » qu’al-Chifa était un « centre » du Hamas, précisant que ses ressources en électricité, si précieuses dans le territoire assiégé, étaient exploitées par le mouvement islamiste dans un « réseau de tunnels » situé sous les bâtiments. « En outre, le Hamas a stocké de nombreuses armes à l’intérieur de l’hôpital », a conclu l’armée israélienne jeudi.

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Évacuation de l’hôpital
Plusieurs médecins ont raconté à l’AFP avoir été personnellement emmenés par des soldats israéliens lors de ces fouilles, généralement conclues par la mise à feu d’explosifs dans les rez-de-chaussée et souterrains de l’hôpital. Les images de l’évacuation d’Al-Chifa le 18 novembre avaient fait le tour du monde. Plus de 2300 patients, personnels et déplacés y étaient rassemblés avant de devoir en partir dans des conditions dramatiques, à l’exception des malades et blessés intransportables.
Des bébés prématurés, notamment, n’avaient pas pu en être immédiatement extraits et avaient fait l’objet d’une opération particulière le lendemain pour être emmenés en Égypte. Le docteur Abou Salmiya, dont le lieu de détention n’était pas connu jeudi, avait raconté à l’AFP avoir reçu un « ordre » d’évacuation de son hôpital. L’armée israélienne assurait pour sa part l’avoir évacué en réponse à une « requête » du chef d’établissement.
Depuis, l’armée israélienne a diffusé un enregistrement sonore présenté comme une conversation entre le Dr. Abou Salmiya et un haut-gradé israélien, dans lequel les deux hommes se renvoyaient la responsabilité de la demande d’évacuation.

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L’armée israélienne a déjà annoncé avoir trouvé un tunnel de 55 mètres de long « utilisé pour du terrorisme » sous al-Chifa. Elle a aussi diffusé des images de vidéosurveillance prouvant, selon son porte-parole, que des otages y avaient été détenus. Le Hamas a répondu qu’ils y avaient été amenés pour des soins.
Dans un communiqué jeudi, le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a dénoncé « fermement » son arrestation et celle de ses collègues. « Nous appelons le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations internationales à travailler à leur libération immédiate. »
Évacuation des civils vers le sud
L’armée israélienne qui a ouvert un couloir de sécurité jusqu’à 16h, exhorte les civils à aller vers le sud et à les contacter par téléphone ou via Telegram, si le Hamas les empêche de se déplacer.

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