En France, sur les routes nationales, un pont sur trois a besoin de réparations

Photo: : Pixabay
En France, 30% des 12 000 ponts que compte le réseau routier non concédé à des sociétés privées sont à réparer et 7% d’entre eux présentent même un « risque d’effondrement » à terme, indique un récent audit demandé par le gouvernement français.
« ][/epoch_video]
La dégradation des chaussées et des ouvrages d’art est jugée « préoccupante » par le rapport, qui qualifie de « vieillissant et dégradé » le réseau routier français non concédé à des sociétés privées, qui s’étend sur 12 000 km, s’ajoutant aux 9000 km d’autoroutes concédées.
D’autant plus préoccupant qu’en moyenne, un pont « n’est réparé que 22 ans après l’apparition des premières dégradations » relève le document.
Si rien n’est fait, en 2037, 62% des chaussées seront « très dégradées », souligne le document, qui a été demandé par le gouvernement pour l’aider à préparer le budget de la programmation des infrastructures.
Plus globalement, le rapport indique que 17% des routes nationales étaient gravement endommagées en métropole en 2016, contre 14% dix ans plus tôt, soit 2040 kilomètres au total.
À l’origine des dégradations, les hivers rigoureux et les intempéries, qui provoquent l’arrachement des couches superficielles des routes, et un trafic élevé avec des pointes de trafic supérieures à 30 000 véhicules par jour sur certaines portions.

Dordogne(Photo : Pixabay)

Paris (Photo : Pixabay)
« Si les voies ne sont pas réparées à temps, l’eau s’infiltre et attaque la structure de la chaussée » indique le texte.
Le document estime à 1,3 milliard d’euros en moyenne par an les dépenses annuelles à prévoir pour l’entretien et la remise en état du réseau. Cette année, le budget prévoyait 800 millions d’euros, soit 100 millions de plus qu’en 2017.
« L’entretien, c’est notre priorité, ça se traduit dès le budget 2018 et ça se traduira pendant plusieurs années », a assuré la ministre Elisabeth Borne mercredi sur France Info. La ministre était interrogée après le brutal effondrement d’un pont autoroutier à Gênes, en Italie, qui a causé la mort d’au moins 39 personnes mardi.
La ministre a rappelé sa volonté de présenter « à la rentrée » une loi de programmation des infrastructures.
Le rapport d’audit n’a pas été rendu public, mais une synthèse ( http://u.afp.com/o7ec ) a été mise en ligne sur le site du ministère de la Transition écologique, qui chapeaute les Transports.
L’audit a été réalisé par deux sociétés de conseil spécialisées dans les infrastructures : Nibuxs et IMDM.
D. S avec AFP
Articles actuels de l’auteur









