Logo Epoch Times

Drame en Moselle : une élève de 9 ans se donne la mort, victime de railleries dans sa classe pour son physique

top-article-image

Dans la Cité scolaire Montaigne, un dessin contre le harcèlement à l'école, à Paris, le 5 juin 2025.

Photo: BERTRAND GUAY/POOL/AFP via Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 5 Min.

La ville de Sarreguemines et l’ensemble de la région Grand Est sont plongés dans la stupeur depuis l’annonce samedi du décès d’une fillette de 9 ans, scolarisée à l’école Montagne Supérieure. Selon les premières constatations de l’enquête, l’enfant aurait mis fin à ses jours à son domicile familial, laissant derrière elle une famille et une communauté éducative dévastées.
Le recteur de la région académique Grand Est et de l’académie de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier, ainsi que le directeur académique des services de l’Éducation nationale de Moselle, Mickaël Cabbeke, ont fait part de leur profonde émotion face à cette disparition tragique. Dans un communiqué publié dimanche, ils ont exprimé la douleur qui traverse l’ensemble du corps enseignant et des élèves confrontés à cette perte insoutenable.
Des dispositifs d’urgence rapidement déployés
Face à l’ampleur du choc, les autorités éducatives et municipales ont immédiatement mis en place un plan d’accompagnement. Dès l’annonce du drame, l’Éducation nationale, en collaboration avec les services de l’État et la commune de Sarreguemines, a organisé un dispositif de soutien psychologique pour les élèves et le personnel de l’établissement.
Une cellule d’écoute sera opérationnelle dès lundi matin pour accueillir la parole des enfants et des adultes marqués par cet événement. Cette structure vise à offrir un espace sécurisé où chacun pourra exprimer ses émotions et recevoir l’aide nécessaire pour traverser cette épreuve collective.
Les responsables académiques ont tenu à présenter leurs sincères condoléances à la famille endeuillée et à tous les proches de la fillette, soulignant que l’ensemble de la communauté éducative partage leur immense peine.
Une enquête en cours pour comprendre l’incompréhensible
Le parquet de Sarreguemines a confirmé samedi la découverte du corps sans vie de l’enfant à son domicile. Les circonstances de ce drame laissent penser à un geste volontaire de la part de la fillette, qui s’apprêtait à fêter ses 10 ans. Selon des sources policières, elle aurait été retrouvée pendue dans sa chambre par sa mère et aurait laissé un message écrit destiné à ses proches.
Les éléments recueillis suggèrent que l’enfant était en souffrance. D’après sa mère, la fillette, en surpoids, était la cible de moqueries répétées de la part de certains camarades de classe. Elle aurait déjà évoqué par le passé des pensées suicidaires, révélant ainsi une détresse profonde qui n’a malheureusement pas pu être endiguée à temps.
Toutefois, à ce stade de l’investigation, aucun élément tangible ne permet de confirmer formellement qu’elle aurait été victime de harcèlement scolaire, comme l’a précisé le journal Républicain Lorrain. Le parquet reste prudent et refuse de communiquer davantage sur les motivations exactes de la fillette ou sur les circonstances précises de son geste.
L’attente des expertises médicolégales
Les autorités judiciaires ont annoncé dimanche qu’elles attendaient les conclusions de l’examen médicolégal qui sera pratiqué à Strasbourg dans les prochains jours. Ces analyses permettront d’établir avec certitude les conditions du décès et d’éclairer les zones d’ombre qui subsistent.
Le rectorat, de son côté, a choisi la réserve tant que l’enquête est en cours. Les responsables académiques ont indiqué que seules les investigations menées en interne par l’Éducation nationale et celles conduites par les forces de l’ordre permettront de déterminer avec précision les facteurs qui ont pu conduire cette élève à accomplir cet acte irréparable.
Le mal-être des enfants à l’école au cœur de ce drame
Ce drame soulève une fois de plus la question cruciale du mal-être des enfants à l’école et de la nécessité d’une vigilance accrue face aux signes de souffrance psychologique chez les plus jeunes. Il rappelle également l’urgence de prendre au sérieux toute parole exprimant une détresse, aussi jeune soit l’enfant qui la formule.
Avec AFP