Casseurs des banlieues et militants d’extrême droite : deux poids deux mesures

Des policiers passent sur les Champs-Élysées à Paris, le 14 décembre 2022, après la victoire de la France sur le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022.
Photo: par JULIEN DE ROSA/AFP via Getty Images
Partager un article
Durée de lecture: 3 Min.
Durée de lecture: 3 Min.
Dès l’annonce d’une demi-finale France-Maroc, la question tournait dans bien des esprits : alors que l’on avait constaté des violences urbaines après les matchs Maroc-Portugal et Maroc-Espagne, et que la Belgique avait observé les mêmes événements sur son sol après sa défaite contre les Lions de l’Atlas, qu’attendre d’un match aussi important ?
Gérald Darmanin, constatant les dégradations après les quarts, notamment sur les Champs-Élysées, avait préparé un dispositif de plus de 12 000 policiers pour contenir d’éventuels incidents. Sur les réseaux sociaux, des vidéos et prises de position tournaient, où l’on voyait des supporters du Maroc affirmer qu’ils allaient « tout casser », quelle que soit l’issue du match.
De fait, mercredi soir, des affrontements ont bien eu lieu un peu partout, avec des individus parfois cagoulés, ce qui rend leur identification difficile. Tirs de mortiers et de pierres contre les forces de l’ordre, leurs véhicules, ou encore contre les bars où se retrouvaient les soutiens des Bleus, rixes entre supporters français et marocains, la nuit a été agitée. Certains refusaient que la victoire de la France soit fêtée, notamment à Lyon, à Bruxelles, à Montpellier. Dans ces deux dernières villes, des personnes qui affichaient un drapeau tricolore ont été prises à partie.
On déplore aussi la présence de groupes d’extrême droite qui souhaitaient se frotter aux supporters marocains. On compte ainsi quarante interpellations de ces individus dans l’agglomération parisienne, sur les 167 qui y ont eu lieu. A Lyon, huit personnes ont été interpellées dont deux présumées de ce bord. Au niveau national, on compte 266 interpellations et quarante policiers blessés. Certaines personnalités de gauche, comme Louis Boyard, vont jusqu’à parler de « ratonnades ».
Si le comportement de ces individus est au moins aussi condamnable que les dérives perpétrées par les supporters marocains, on peut regretter que l’attention des médias se focalise sur ces extrémistes, condamnables bien sûr mais qui, à la vérité, ne représentent qu’une petite partie de l’ensemble.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Articles actuels de l’auteur









