Après le feu vert du Hamas au plan Trump pour Gaza : premières réactions internationales

Des Palestiniens observent des personnes arrivant avec leurs affaires sur un sentier côtier au nord-ouest du camp de réfugiés de Nuseirat.
Photo: BASHAR TALEB/AFP via Getty Images
La communauté internationale a réagi avec un optimisme prudent vendredi, après que le Hamas a donné son feu vert au plan proposé par Donald Trump. Cette initiative vise à mettre fin à près de deux années de conflit dévastateur à Gaza et à libérer les otages israéliens. Les capitales du monde entier multiplient les appels à une mise en œuvre rapide de cet accord historique.
Sur sa plateforme Truth Social, le président américain n’a pas caché sa satisfaction. « Au vu du communiqué que vient de publier le Hamas, je pense qu’ils sont prêts pour une PAIX durable », a-t-il déclaré avec emphase. Son message est direct : Israël doit cesser immédiatement ses bombardements pour permettre l’évacuation sécurisée des otages. Dans une brève vidéo, Trump s’est voulu rassurant, garantissant un traitement équitable à toutes les parties impliquées dans ce processus délicat.
Israël se prépare à la mise en oeuvre
Du côté israélien, la réponse ne s’est pas fait attendre. Le bureau de Benjamin Netanyahu a immédiatement annoncé qu’Israël se tenait prêt pour une mise en œuvre immédiate de la première phase du plan Trump. L’objectif prioritaire demeure la libération de l’ensemble des otages, une question qui mobilise la société israélienne depuis le début du conflit.
Les médiateurs arabes saluent une percée diplomatique
Le Qatar et l’Égypte, acteurs clés de la médiation dans ce dossier, ont accueilli favorablement cette évolution. Majed al-Ansari, porte-parole de la diplomatie qatarie, a salué l’acceptation du plan par le Hamas tout en appuyant l’appel de Trump à un cessez-le-feu immédiat. L’Égypte y voit une « évolution positive » majeure et espère désormais que les deux camps s’engageront concrètement sur le terrain pour tourner la page de cette guerre dévastatrice.
La Jordanie a également fait entendre sa voix samedi, qualifiant la réponse du Hamas d' »étape importante pour arrêter l’agression et ses conséquences désastreuses ». Un message qui reflète les préoccupations de la région face à l’escalade humanitaire.
L’ONU voit enfin une lueur d’espoir
Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, s’est dit « encouragé » par cette annonce. Par la voix de son porte-parole, il a lancé un appel solennel aux parties pour qu’elles saisissent cette occasion unique de mettre un terme au conflit tragique. Volker Türk, commissaire aux droits de l’homme, est allé plus loin en parlant d’une « opportunité cruciale » pour stopper définitivement le « carnage et les souffrances ».
L’Europe à l’unisson derrière la paix
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a qualifié cette réponse d' »encourageante » sur X, estimant que la fin de la guerre était désormais « à portée de main ». Emmanuel Macron, qui avait porté une initiative diplomatique en septembre dernier pour la reconnaissance d’un État palestinien, a exhorté à des actes concrets « sans plus tarder ».
Outre-Rhin, le chancelier Friedrich Merz y voit la « meilleure chance » de sortie de crise, tandis que Keir Starmer à Londres parle d’un « pas en avant significatif » qui rapproche plus que jamais les parties de la paix. L’Italie, par la voix de Giorgia Meloni, espère un retour à la paix au Moyen-Orient et la fin des souffrances de la population civile palestinienne.
La Turquie appelle à un arrêt immédiat des attaques d’Israël
Recep Tayyip Erdogan a salué « une étape constructive et significative vers l’obtention d’une paix durable ». Le président turc a toutefois assorti son message d’une condition ferme : Israël doit « immédiatement arrêter toutes ses attaques et se conformer au plan de cessez-le-feu ». Il a également insisté sur la nécessité urgente de garantir l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, où la situation demeure catastrophique après des mois de privations.
Avec AFP

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