« Un étranger criminel ou délinquant n’a rien à faire en France et doit être expulsé », déclare le ministre délégué à la Sécurité du quotidien

Nicolas Daragon assiste à la présentation du texte de la proposition de loi du Rassemblement national visant « à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public », à Paris le 31 octobre 2024.
Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images
Dans le cadre de la niche parlementaire qui était réservée au Rassemblement national (RN) ce jeudi 31 octobre, une proposition de loi visant « à assouplir les conditions d’expulsion des étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public » a été présentée. Abondant dans ce sens, le ministre délégué à la Sécurité du quotidien Nicolas Daragon a déclaré qu’un étranger criminel ou délinquant devait être expulsé du sol français. Toutefois, il a voté contre la proposition de loi portée par la députée de la Gironde et vice-présidente du RN, Edwige Diaz.
« Un étranger criminel ou délinquant n’a rien à faire en France et doit être expulsé », a déclaré Nicolas Daragon ce jeudi sous les applaudissements des membres du RN, avant d’ajouter que de tels mots « sonnent comme une évidence ». « Nous avons pris l’habitude de subir », a-t-il poursuivi et, pour étayer ses propos, a pointé la présence, en France, d’individus « qui ne partagent pas nos valeurs, qui ne respectent pas notre pays, voire qui mettent en danger nos compatriotes ».
« L’étranger qui assassine, dehors »
« Nous avons pris l’habitude, avec la complicité de certains, de protéger des individus indignes de la générosité des Français et de la protection de la France », a encore souligné Nicolas Daragon à l’Assemblée nationale ce jeudi.
« L’étranger qui assassine, dehors ! L’étranger qui viole, dehors ! L’étranger qui a un lien quelconque avec une entreprise terroriste, dehors ! L’étranger islamiste dehors ! L’étranger voleur, harceleur, agresseur, trois fois dehors ! » a martelé le ministre.
Nicolas Daragon a par ailleurs déclaré l’importance de « reprendre le contrôle », mentionnant qu’il s’agissait là d’un « enjeu de souveraineté » et d’une « exigence démocratique », car la quasi-unanimité des Français (appartenant à tous les bords politiques) le demande. De plus, pour lui, un pays « qui subit la présence sur son sol d’étrangers qui le blessent ne peut pas se dire souverain ».
« Nous irons beaucoup plus loin que cette proposition de loi totalement inapplicable »
Mais après ce beau discours, le ministre délégué à la Sécurité du quotidien s’est finalement opposé au texte porté par la députée Edwige Diaz. Avançant des « raisons très pragmatiques », il a estimé que celui-ci était contre-productif pour les préfets, « contraire » à la Constitution « et aux engagements internationaux de la France ».
Nicolas Daragon a affirmé que le gouvernement proposera prochainement « d’adopter des mesures fermes et concrètes, pragmatiques et réalisables, qui permettront de réduire drastiquement l’immigration en France ». « En janvier, nous irons beaucoup plus loin que cette proposition de loi totalement inapplicable », a-t-il promis.

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