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Papiers d’identité: quand les plans d’urgence s’alignent sur la lenteur bureaucratique

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Photo: STÉPHANE AGOSTINI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

En mai 2022, le délai de délivrance des papiers d’identité était de 65 jours. Prenant le problème à bras-le-corps, la Première ministre Élisabeth Borne avait alors annoncé le lancement d’un plan d’urgence visant à accélérer la délivrance des précieux sésames. Un an après, un nouveau plan d’urgence est dégainé, toujours par la même Première ministre soucieuse de l’intérêt des Français, car le temps d’attente est désormais de… 66 jours !
Les contribuables français sont dépouillés chaque année de plusieurs dizaines de milliards d’euros via les prélèvements obligatoires qui ont dépassé les 45% du PIB en 2022, et malgré ces taux faramineux, les plus élevés d’Europe, ils doivent attendre plus de deux mois pour avoir un passeport ou une carte d’identité. Il est même refusé le renouvellement des cartes d’identité de moins de quinze ans d’âge alors que leur durée de validité est de dix ans ! La situation va de mal en pis, et il est de plus en plus difficile de trouver un créneau libre dans une mairie pour renouveler ses papiers d’identité. Comme l’argent public résout toujours tout, le ministère de l’Intérieur a débloqué une enveloppe de 10 millions d’euros pour accompagner « les communes qui se mobiliseront dans cet effort collectif ».
Ce délai à rallonge est dû à plusieurs facteurs, notamment le manque de bornes électriques recueillant les empreintes digitales. Le gouvernement en a promis 650 de plus d’ici l’été, mais il n’est pas sûr que cela réponde à l’urgence : la dernière fois qu’on a voulu installer 500 bornes supplémentaires, il a fallu plus de deux mois pour toutes les connecter. Comme l’IREF l’a montré, l’administration électronique française a déjà pris du retard par rapport à d’autres pays où ces missions sont même confiées au privé. Alors, pourquoi ne pas sous-traiter et s’associer au privé pour gérer le numérique dans les collectivités et les préfectures ? Les choses iraient sûrement plus vite.
Article écrit par Aliénor Barrière. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

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