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Meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée : le Sénat n’observera pas de minute de silence

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Le président du Sénat Gérard Larcher.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Contrairement à l’Assemblée nationale mardi, le Sénat n’observera pas de minute de silence après le meurtre d’Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée, a affirmé le président de la chambre haute Gérard Larcher qui fera néanmoins une « déclaration sur le climat de violence » des derniers jours.
« Le Sénat n’a pas l’habitude de multiplier les minutes de silence mais je m’exprimerai au début de la séance (mercredi à 15h00, NDLR) sur le climat de violence qui règne dans notre pays, notamment ces dernières semaines à Orléans, Nantes et La Grand-Combe », a expliqué le patron Les Républicains de la Haute assemblée, sur X.

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Les minutes de silence réservées aux décès de sénateurs ou à de « graves événements »
Il avait déclaré dans la matinée sur BFMTV que le Sénat réservait ses minutes de silence aux décès de sénateurs ou à de « graves événements » comme des attentats terroristes.
Une partie de la gauche sénatoriale s’est insurgée mercredi contre l’absence de minute de silence au Sénat : « Ce refus est choquant et indigne », ont indiqué les sénateurs écologistes dans un communiqué. « Pour nous, le nombre croissant de crimes et délits contre nos compatriotes musulmans est bien un grave événement qui mérite la solidarité nationale », ont-ils ajouté.
Un appel à réfléchir sur trois événements
Mais Gérard Larcher s’exprimera néanmoins sur l’agression du rabbin de la synagogue d’Orléans, sur le meurtre d’une jeune fille de 15 ans dans un lycée de Nantes et sur celui d’Aboubakar Cissé, Malien de 22 ans tué vendredi dans une mosquée du Gard, à la Grand-Combe.
Trois événements auxquels le président du Sénat « appellera (s)es collègues à réfléchir ».
« C’est un moment où il ne faut pas hystériser les choses mais rappeler à chacun que nous avons une responsabilité d’être ensemble », a ajouté Gérard Larcher sur BFMTV et RMC.
L’hommage à rendre à Aboubakar Cissé avait créé la polémique la veille à l’Assemblée.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. (MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images)

« Aucun consensus n’était apparu ce (mardi) matin en conférence des présidents » sur la tenue de cette minute de silence, avait expliqué Yaël Braun-Pivet sur X. « J’ai échangé depuis avec certains présidents de groupe. Face à l’émotion légitime et compte tenu de l’ignoble instrumentalisation faite par certains de sa mort, j’ai souhaité que nous puissions saluer tout à l’heure sa mémoire. Sobrement et dignement. » Le « lâche assassinat » d’Aboubakar Cissé a « bouleversé le pays », avait-t-elle ajouté.