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Opinion

M. Attal, si vous voulez aider les classes moyennes, dégraissez l’État et laissez à chacun son salaire complet!

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Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics.

Photo: : LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Dans une interview accordée au Parisien, ainsi que sur BFMTV, le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a répété plusieurs fois qu’il voulait « concentrer les aides sur les classes moyennes qui travaillent et se lèvent tôt ». Après avoir rappelé  le vote sur « la défiscalisation des heures supplémentaires », et « la possibilité pour les entreprises de verser une prime défiscalisée » l’été dernier, il a fixé la « feuille de route pour l’année 2023 » : « On va concentrer des dispositifs nouveaux sur la classe moyenne et ceux qui travaillent, avec par exemple le crédit d’impôt garde d’enfants. On va augmenter le plafond de 50%, il va passer de 2300 euros à 3500 euros. On va relever le barème de l’impôt sur le revenu l’an prochain. Et on va avancer sur le dividende salarié », a-t-il promis. « Quand elle fait du profit sur le dividende, l’entreprise doit aussi en reverser aux salariés ».
Nous avons déjà dit ce que nous pensions de cette dernière et ridicule promesse : elle témoigne d’une ignorance surprenante sur la nature même des dividendes, elle ne fera qu’aggraver la situation de l’entreprise, bref elle est inepte.  En ce qui concerne les autres, une chose est frappante : le ministre est toujours dans une « logique », si on peut appeler ça comme ça, d’aide  et non de liberté ni même de responsabilité. Ceux qui font partie des classes moyennes ont moins besoin d’être aidés (de toute façon, ils ne pourront l’être qu’avec leur propre argent, celui de leurs impôts) que de pouvoir profiter de leur salaire.
Il faudrait, en premier lieu – c’est ce que propose l’IREF – que ce ne soit pas toujours les mêmes qui soient assujetties à l’IR (impôt sur le revenu), c’est-à-dire moins de la moitié des Français. Ce sont les classes moyennes auxquelles on demande le plus gros effort fiscal. Second point, il est absolument anormal que les charges qu’elles payent représentent jusqu’à parfois 100 % de leur salaire net. Les aider, ce serait leur laisser la libre disposition de leur salaire complet. A chacun de s’assurer comme il le souhaite, de cotiser comme il l’estime nécessaire en fonction de son mode de vie et de ses besoins, présents et futurs, de santé, de retraite, etc. Nul n’est mieux placé que l’intéressé pour les évaluer. En tout cas, pas M. Attal ni aucun de ceux qui nous gouvernent.
Reprenons notre recette favorite, que bien d’autres pays ont appliquée avec succès : pour aider, concrètement, les classes moyennes, il faut avant tout baisser les dépenses de l’Etat et réduire les effectifs de la fonction publique. Il ne s’agit même pas de faire de la France un paradis fiscal : seulement le juste paradis que ses atouts lui permettraient d’être…
Article écrit par Nicolas Lecaussin, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.

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