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Leroy MerlinLeroy Merlin : sous la pression d’un collectif d’extrême gauche, l’entreprise retire ses publicités du site Frontières
Sous la pression d’un collectif d’extrême gauche et de certains élus de La France insoumise (LFI), Leroy Merlin a annoncé le retrait de ses publicités du site Frontières. Cette décision provoque un vif débat sur les réseaux sociaux et suscite des appels au boycott de l’enseigne et de ses sociétés sœurs du groupe Mulliez.

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Photo: : BENOIT DURAND/Hans Lucas/AFP via Getty Images
Leroy Merlin a annoncé le retrait de ses publicités du média Frontières, à la suite d’une interpellation du collectif Sleeping Giants France, spécialisé dans la surveillance des publicités diffusées sur les sites que le collectif qualifie d’extrême droite. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la campagne #opFrontières, menée par le collectif pour priver le site de revenus publicitaires via Google Ads.
Le député Thomas Portes a salué la décision de Leroy Merlin
Dans un message publié sur X ce lundi 17 novembre, Sleeping Giants France a dénoncé : « Votre pub, Leroy Merlin, apparaît sur le site abject Frontières Media, obnubilé par l’immigration, qui vend du merch avec le slogan xénophobe du FN/RN et de Génération Identitaire et qui est accusé de diffamer des ONG de défense des droits humains. Est-ce OK ? »
L’entreprise a rapidement réagi : « Votre alerte a bien été prise en compte. Le site mentionné a été immédiatement ajouté à notre liste de blocage publicitaire. Nous ne cautionnons en aucun cas les propos tenus sur cette plateforme, ni les messages qu’on a pu y voir relayés. »
Outre le collectif, plusieurs élus de LFI ont participé à cette pression. Le député Thomas Portes a ainsi salué la décision de Leroy Merlin. « Victoire suite à notre interpellation, Leroy Merlin m’a indiqué retirer sa publicité du site d’extrême droite Frontières », a écrit l’Insoumis sur X ce lundi. Cette implication politique a contribué à intensifier la polémique et à polariser les réactions sur les réseaux sociaux.
« Déstabilisation » et « véritable harcèlement judiciaire »
Erik Tegnér, directeur de Frontières, a dénoncé, dans une vidéo publiée également sur X ce lundi, une « déstabilisation » de son média, expliquant qu’il faisait face à « un véritable harcèlement judiciaire ». Il a par ailleurs invité ses lecteurs à soutenir financièrement le site.
Il indique que Frontières doit faire face à un nombre croissant de procédures judiciaires, initiées notamment par des médias militants tels que StreetPress et L’Insoumission, par des influenceurs de la gauche radicale, par des imams salafistes, des avocats pro-migrants soutenus par le Conseil national des barreaux et le Syndicat des avocats de France, ainsi que par des antifas et des associations telles que La Ligue des droits de l’homme ou SOS Racisme.
« Aujourd’hui, leur objectif, il est très clair : il est de nous assécher financièrement, de nous tuer judiciairement et de nous faire interdire », a-t-il martelé, ne cachant pas son inquiétude.
Dans son appel aux dons, il souligne être dans une logique de « contre-offensive judiciaire » par rapport à tous ses détracteurs. Il a précisé que son média ne bénéficiait pas de subventions, contrairement à ceux qui l’attaquent et se prétendent défenseurs de la liberté de la presse.
Vives réactions et appels au boycott
La décision de Leroy Merlin a suscité une réaction immédiate dans les rangs de la droite et de certains internautes, qui ont lancé des appels au boycott et recommandé de se tourner vers d’autres enseignes comme Castorama ou Bricomarché. Damien Rieu, militant du parti Reconquête, a ainsi déclaré sur X : « Leroy Merlin cède à la pression de l’extrême gauche et retire ses publicités de Frontières ? Je n’irai plus jamais chez eux ! »
Le débat s’étend également à d’autres entreprises du groupe Mulliez auquel Leroy Merlin appartient, comme Auchan ou Décathlon, interpellées eux aussi par Sleeping Giants pour évaluer leur présence publicitaire sur le site Frontières. Le collectif demande ainsi à Auchan : « Vos collègues de Leroy Merlin ont retiré à l’instant leurs pubs web du site de Frontières, qui vend des produits dérivés aux slogans xénophobes et qui héberge des commentaires racistes, violents, etc. Allez-vous l’exclure aussi ? »
Depuis sa création, qui remonte à 2016 aux États-Unis, Sleeping Giants traque les publicités diffusées sur les sites qu’elle juge appartenir à l’extrême droite afin d’inciter les entreprises à couper leurs financements. La Voix du Nord rapporte qu’en 2020, le collectif avait déjà obtenu le retrait des publicités de Décathlon sur CNews, une opération similaire à celle menée contre Leroy Merlin et le site Frontières.





