La « submersion » migratoire, « vécue au quotidien par de nombreux Français », assure Marie-Hélène Thoraval

Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère.
Photo: Crédit photo Olivier CHASSIGNOLE/AFP via Getty Images
Marie-Hélène Thoraval, la maire DVD (divers droite) de Romans-sur-Isère dans la Drôme, s’est exprimée sur la question de « submersion » migratoire évoquée par le Premier ministre François Bayrou. Ce dernier a déclaré ce lundi que la France « approche » d’un « sentiment de submersion » en matière d’immigration.
Invitée ce mercredi au micro de Sonia Mabrouk sur CNews et Europe 1, la maire de Romans-sur-Isère a expliqué que cette notion de « submersion » migratoire est quelque chose de vécu au quotidien par de nombreux Français, précisant qu’il n’y a pas besoin d’aller très loin pour s’en rendre compte.
« Ce sont les mots des Français »
« Le Premier ministre avait raison et certains mots ne sauraient pas être l’apanage de certains partis politiques », a indiqué Marie-Hélène Thoraval ce mercredi, prenant en exemple des villes comme Paris, qui a « énormément changé », ou la cité phocéenne. « Si vous descendez à Marseille, je vous invite à aller faire le trajet de la gare Saint Charles pour descendre au Vieux Port à pied, vous verrez et vous pourrez constater cette notion de submersion », a-t-elle assuré. L’élue est même allée jusqu’à parler de « raz-de-marée » sur cette question migratoire.
Face aux réactions de certaines personnalités politiques, elle a cité le PS qui « s’offusque » en avançant que ces mots « correspondent au champ lexical du Front national ». « Non, ce sont les mots des Français », a-t-elle certifié.
Marie-Hélène Thoraval estime également que dans certains quartiers « le peuplement » n’est « absolument pas maîtrisé », certains secteurs étant le théâtre d’un « flux continu d’immigration ».
Les « mêmes typologies d’auteurs derrière ces faits »
L’édile a aussi évoqué la recrudescence des attaques aux couteau dans l’Hexagone. Mentionnant le chiffre de « 120 par jour », ces agressions ont, selon elle, un « aspect culturel ». On retrouve « généralement » les « mêmes typologies d’auteurs derrière ces faits ». « Pour certaines personnes, le couteau est devenu banal », a-t-elle déploré.
Face à la journaliste Sonia Mabrouk, Marie-Hélène Thoraval a aussi abordé le sujet du chômage, plaidant pour la nécessité de former les personnes sans emploi aux métiers en tension, sans toutefois opter pour la régularisation des travailleurs sans-papiers. Rappelant qu’il y a en France « plus de 3 millions de chômeurs avec à peu près 1,9 million de personnes qui sont au RSA », elle s’est interrogée : « On n’est pas capable d’aller les former et de faire en sorte qu’ils acquièrent les compétences qui correspondent à ces métiers en tension ? » Pour elle, cela serait sans conteste une « mesure prioritaire », ce qui permettrait notamment de faire des économies.
Quant à ceux qui sont en capacité de travailler mais qui se « satisferaient des allocations sans souhait de retour vers le marché de l’emploi », elle recommande un « tour de vis ». Par conséquent, « deux-tiers des personnes au RSA pourraient retrouver le chemin du travail », a-t-elle conclu.

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