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Absentéisme : le maire de Béziers envisage de supprimer les allocations familiales aux parents dont les enfants manquent l’école

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Le maire de Béziers Robert Ménard.

Photo: Crédit photo LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Après avoir instauré dans sa ville un couvre-feu interdisant aux mineurs de moins de 13 ans de se promener seuls au-delà de 23 heures, le maire de Béziers Robert Ménard a décidé « d’aller plus loin ». Il envisage de suspendre les allocations familiales des parents dont les enfants ne vont pas à l’école.
Pour le maire Divers Droite de Béziers, l’absentéisme scolaire est un fléau contre lequel il lutte d’arrache-pied. Pour y remédier, il projette de supprimer les allocations familiales des familles concernées. Abordant cette question sur RMC ce jeudi, il a fustigé l’irresponsabilité de certains parents.
« On a tout essayé »
À partir de septembre 2025, les parents qui n’enverraient pas leurs enfants à l’école ou qui ne les inscriraient pas dans un établissement scolaire pourraient bien être sanctionnés. Au micro d’ici Hérault ce mercredi, l’édile a indiqué y être « très favorable ». « Nous essayons de voir si nous pouvons l’appliquer à la prochaine rentrée scolaire. Nous l’avons évoqué au Préfet de l’Hérault », a-t-il prévenu, trouvant cette mesure normale et souhaitant aussi « l’appliquer à ceux qui ne surveillent pas leurs enfants la nuit ».

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« On a tout essayé », a renchéri l’édile ce jeudi sur RMC à propos de l’absentéisme des enfants, ajoutant : « Les enseignants rencontrent les parents, on fait des rappels à l’ordre avec les médiateurs. » Robert Ménard a raconté être allé dans le logement d’une famille à 11 heures du matin et avoir trouvé la mère et ses enfants encore tous couchés. « Qu’est-ce que je fais dans ce cas-là ? » se demande l’élu.
« Ils vont rater leur vie à cause de leurs parents »
Dans un collège dont il n’a pas voulu citer le nom, il a révélé un taux d’absentéisme de 30 à 40 % « tous les jours ». « Je pense aux gosses d’abord. C’est un vrai problème pour ces enfants-là. Ils vont rater leur vie à cause de leurs parents qui sont, pour certains, tout simplement irresponsables », a-t-il dénoncé.
« Je ne dis pas que c’est l’idéal, et que nous allons tout régler, mais in fine, c’est peut-être nécessaire de s’en prendre aux allocations familiales pour que chaque parent comprenne. Toucher au porte-monnaie est sans doute la seule solution », a encore plaidé Robert Ménard au micro d’ici Hérault, admettant que la « leçon de morale ne sert à rien pour certains parents ».
Selon la loi, « les absences sont contrôlées et peuvent être sanctionnées »
Notons que le maire de Béziers a le droit de prendre ce type de mesure car la loi l’y autorise. L’école est en effet obligatoire pour les enfants dès l’âge de 3 ans et ce jusqu’à 16 ans, avec une obligation d’assiduité.
Sur le site Service-public.fr, il est mentionné que tout enfant inscrit à l’école, au collège ou au lycée « doit alors assister aux cours prévus dans son emploi du temps ». « Les absences sont contrôlées et peuvent être sanctionnées », est-il spécifié.
Des amendes allant de 135 euros à 30.000 euros selon les cas
Conformément au Code de l’éducation, les parents qui ne garantissent pas l’assiduité scolaire de leurs enfants, en ne justifiant pas notamment leurs absences ou en fournissant des motifs inexacts ou non recevables, s’exposent à une amende de 135 euros.
Si malgré un avertissement donné par le Dasen (Directeur académique des services de l’Éducation nationale), ils continuent dans ce sens, ils s’exposent alors à une amende de 750 euros.
Cette amende peut même atteindre la somme de 30.000 euros et être accompagnée de deux ans d’emprisonnement si ces absences injustifiées compromettent l’éducation de l’enfant, est-il également écrit sur le site officiel de l’administration française.