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Un haut commandant du Hamas tué à Gaza, selon Israël
Le groupe terroriste Hamas a appelé les parties médiatrices de l’accord de cessez-le-feu à agir pour empêcher le gouvernement israélien de mener de telles frappes.

Décombres et bâtiments détruits dans le quartier d’al-Tuffah, à Gaza, le 14 août 2025, après plus de vingt-deux mois de guerre entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas.
Photo: OMAR AL-QATTAA/AFP via Getty Images
L’armée israélienne a annoncé avoir tué un haut commandant du Hamas lors d’une frappe à Gaza, le 13 décembre, en pleine trêve dans le territoire.
Dans un message publié sur X, les Forces de défense d’Israël (FDI) ont indiqué avoir « ciblé avec succès » Ra’ad Sa’ad, présenté comme le responsable de la production d’armes du Hamas et l’un des architectes de l’attentat terroriste du 7 octobre 2023 contre Israël.
« Sa’ad était l’un des derniers hauts responsables militants vétérans encore présents dans la bande de Gaza et un proche associé de Marwan Issa, le chef adjoint de la branche armée du Hamas. Il a occupé plusieurs postes de haut rang et était une figure centrale au sein de la direction militaire de l’organisation », précise la publication des FDI sur les réseaux sociaux.
Les FDI ont ajouté que Sa’ad était impliqué dans des violations continues du cessez-le-feu et dans des tentatives persistantes d’acquisition d’armes.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué que lui-même et le ministre de la défense, Israel Katz, avaient ordonné cette frappe samedi, après que des soldats israéliens ont été blessés plus tôt dans la journée par une explosion près d’une zone de la bande de Gaza contrôlée par Israël.
Dans un communiqué séparé publié samedi, la branche médiatique du Hamas n’a pas confirmé la mort de Sa’ad, mais a indiqué qu’un véhicule civil avait été touché à Gaza. Le Hamas a accusé Israël de saper l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur en octobre.
Le Hamas a appelé les parties médiatrices du cessez-le-feu — les États-Unis, le Qatar, l’Égypte et la Turquie — à agir pour empêcher le gouvernement israélien de mener des frappes similaires.
Les deux camps se sont mutuellement accusés à plusieurs reprises de violations depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu il y a deux mois.
Le ministère de la santé publique de Gaza — qui opère sous l’autorité d’un gouvernement local dirigé par le Hamas — a affirmé que 386 personnes avaient été tuées et plus de 1.000 autres blessées depuis le début du cessez-le-feu.
Le ministère de la santé de Gaza ne distingue pas les combattants des civils, et ses chiffres, tout au long du conflit, n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
Les forces israéliennes ont à plusieurs reprises indiqué avoir tiré sur des personnes jugées suspectes s’approchant des secteurs de la bande de Gaza contrôlés par Israël.
Le 19 octobre, l’armée israélienne a accusé le Hamas d’avoir ouvert le feu et mené une attaque à l’explosif contre des troupes israéliennes opérant dans la région de Rafah, dans la bande de Gaza, tuant deux soldats. La branche armée du Hamas a nié être au courant de l’attaque et affirmé avoir perdu le contact avec ses forces à Rafah.
Cette nouvelle flambée de tensions intervient alors qu’Israël se prépare à une deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu.
« Nous sommes sur le point de terminer la première étape. Mais nous devons nous assurer d’obtenir les mêmes résultats dans la deuxième étape », a déclaré M. Netanyahou dans un discours prononcé à Tel-Aviv le 7 décembre.
La deuxième phase du cessez-le-feu prévoit le désarmement du Hamas et la démilitarisation de la bande de Gaza, ravagée par la guerre. Le plan de paix global offrirait une amnistie générale aux membres du Hamas qui accepteront de déposer les armes.
La reconstruction de la bande de Gaza dévastée par la guerre pourrait également faire partie de la prochaine étape du cessez-le-feu.
Cette semaine, le président américain Donald Trump a annoncé son intention de nommer les premiers membres du « Gaza Board of Peace » au début de la nouvelle année. Cet organe doit servir de structure administrative transitoire pour Gaza au fur et à mesure de l’avancement du processus de paix.

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