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Le Canada saisit des marchandises produites dans des camps de travaux forcés en Chine

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Un manifestant, portant un masque peint aux couleurs du drapeau du Turkestan oriental et une main avec les couleurs du drapeau chinois, assiste à une manifestation pour dénoncer le traitement par la Chine des musulmans de l'ethnie ouïghoure lors d'une émeute meurtrière en juillet 2009 à Urumqi, devant le consulat chinois à Istanbul, le 5 juillet 2018.

Photo: : OZAN KOSE/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Depuis la création de lois interdisant l’importation de produits fabriqués par le biais du travail forcé en 2020, c’est la première fois qu’une cargaison de marchandises en provenance de Chine a été saisie en sol canadien pour ce motif.
L’interdiction a été initiée suite à l’accord commercial trilatéral USMCA ratifié par le Canada en 2018, mais elle n’est entrée en vigueur qu’en juillet 2020.
Suite à une demande de renseignements de la part du Globe and Mail au 12 novembre, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a confirmé n’avoir effectué qu’une seule interception depuis mi-2020.
Un porte-parole de l’ASFC a déclaré au Globe que les agents des douanes québécoises avaient saisi une cargaison de vêtements en provenance de la Chine en estimant qu’ils avaient été « fabriqués ou produits complètement ou en partie par le biais du travail forcé ».
L’agence n’a pas divulgué la date de la saisie, ni l’importateur, sous couverts de règles de confidentialité.
Le 12 janvier, le Canada et le Royaume-Uni ont annoncé une série de mesures visant à prévenir les produits fabriqués à l’aide du travail forcé dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, d’entrer dans les chaînes d’approvisionnement canadiennes et mondiales.
Il est avéré que le Parti communiste chinois (PCC) contraint des groupes minoritaires au travail forcé, notamment les musulmans ouïghours et d’autres peuples turcs du Xinjiang, une région qui exporte principalement du coton et des produits à base de tomates.
Le régime utilise également d’autres politiques répressives à l’encontre des Ouïghours, notamment l’incarcération massive, la torture et le contrôle des naissances qui a presque réduit de moitié le taux de natalité des Ouïghours entre 2017 et 2019, selon un rapport de l’Australian Strategic Policy Institute.
En février, la Chambre des communes a adopté une motion demandant que les mauvais traitements infligés par le régime chinois aux Ouïghours et aux autres musulmans turcs soient désignés comme un génocide.
Compte tenu des violations des droits de l’homme commises par le régime, de nombreux groupes de pression ont appelé au boycott des Jeux olympiques d’hiver de 2022 qui se tiendront à Pékin en février prochain.
La semaine dernière, alors qu’il assistait à une assemblée générale du Congrès mondial ouïghour qui représente la diaspora ouïghoure, le député du Bloc québécois Alexis-Brunelle Duceppe a proposé une résolution demandant le report des Jeux olympiques, jusqu’à ce que Pékin autorise une enquête indépendante sur les mauvais traitements infligés aux Ouïghours du Xinjiang.
Le Comité olympique canadien s’oppose à tout boycott au motif qu’il ne forcera pas la Chine à modifier son bilan en matière de droits de l’homme, mais le porte-parole conservateur sur les questions d’affaires étrangères, Michael Chong, a déclaré au Globe qu’Ottawa devrait au moins refuser d’envoyer sa délégation diplomatique aux Jeux.
« Nous devrions au minimum signaler un boycott diplomatique de ces jeux : aucun représentant du gouvernement canadiens », a déclaré M. Chong.

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t.me/Epochtimesfrance