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Frères musulmans : les pistes de Bruno Retailleau sont « des mesurettes administratives », estime Marine Le Pen

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La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national (RN) et députée française Marine Le Pen assiste à une séance sur les soins palliatifs, l'accompagnement et la fin de vie à l'Assemblée nationale à Paris, le 12 mai 2025.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen, a estimé jeudi que les propositions avancées par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour contrer « l’entrisme » des Frères musulmans s’apparentaient à « une blague qui ne fait pas rire ».
« Les mesures qui ont été proposées par Bruno Retailleau, c’est une blague qui ne fait pas rire, c’est à dire que même le président de la République, Emmanuel Macron, a trouvé ça indigent », a déclaré la leader d’extrême droite sur France 2. La veille devant le Sénat, le président de LR fraîchement élu a esquissé de premières pistes, après la remise d’un rapport commandé en 2024 par le chef de l’État et faisant état d’une « menace pour la cohésion nationale » avec le développement d’un islamisme « par le bas » de la part des Frères musulmans.
Il a notamment proposé « un vrai chef de file en matière de renseignement » et « un parquet administratif au ministère de l’Intérieur » pour « diligenter des dissolutions » et « des entraves administratives ». Il a également évoqué une « formation » des fonctionnaires et des élus locaux, et une « stratégie de sensibilisation du grand public », soulignant « des trous dans la raquette » concernant les « circuits financiers » de cette mouvance.
Emmanuel Macron a demandé à ses ministres de « formuler de nouvelles propositions » après les avoir sèchement recadrés pendant un conseil de défense mercredi matin, selon plusieurs sources.
Le RN affirme avoir déjà élaboré une proposition de loi sur le sujet
« Les Français ne peuvent pas croire à ça. Un parquet administratif qui va multiplier les entraves ? Non mais qu’est ce que c’est que ça ? Enfin, sérieusement, il faut nommer les choses, c’est une idéologie totalitaire, il faut aller chercher, dénoncer, débusquer, couper les financements, interdire les publications », s’est agacée Marine Le Pen.
Elle a affirmé avoir élaboré « depuis des années déjà » une proposition de loi « qui vise à combattre l’ensemble des moyens mis en œuvre par le fondamentalisme islamiste pour pouvoir réussir à la faire reculer ». « Il faut arrêter avec les mesurettes administratives », a-t-elle insisté, sans détailler davantage ses propositions concrètes.