« Intrusion » à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris ? Ce que l’on sait

Tirs de gaz lacrymogènes de la police anti-émeute contre les manifestants participant aux manifestations annuelles du 1er mai 2019 à Paris, France.
Photo: : Christopher Furlong/Getty Images
Que s’est-il passé mercredi à l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, en marge du défilé parisien du 1er mai ? Une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’une intrusion dans l’enceinte de l’établissement.
Cela s’est passé dans les environs de 16H00. Alors que les tensions redoublent entre « radicaux » et forces de l’ordre et que le cortège est séparé entre la place d’Italie et le boulevard de l’Hôpital, plongés sous les gaz lacrymogènes, la directrice de La Pitié-Salpêtrière est informée d’une tentative d’intrusion dans l’établissement.
« Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital », a témoigné Marie-Anne Ruder auprès de France Inter.
Les forces de l’ordre sont arrivées après « une dizaine de minutes » et ont délogé les intrus, selon Mme Ruder.
« Plus de 30 individus ont été placés en garde à vue à la suite de l’intrusion à la Pitié-Salpêtrière », a indiqué le parquet de Paris à l’agence France Presse (AFP), sans plus de précisions.
Plusieurs vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux, elles montrent des manifestants – femmes, hommes, avec ou sans gilets jaunes -, ne montrant pas de signes visibles d’agressivité, stationner dans l’enceinte de la Pitié-Salpêtrière et tout près de l’entrée d’un bâtiment, du côté de l’entrée au 97 du Boulevard de l’hôpital. On y voit également des policiers arriver par cette même entrée 97 et faire ressortir avec violence les manifestants vers le boulevard.
Une journaliste de l’AFP a également vu à cet endroit des manifestants se réfugier dans l’enceinte de l’hôpital – qui fait plusieurs hectares – pour échapper aux gaz lacrymogènes sur le boulevard de l’Hôpital, avant d’être pourchassés par les forces de l’ordre, et certains interpellés.
« Je ne connais pas les motivations de cette intrusion inexplicable. Je ne pense pas que ça ait un lien » avec l’hospitalisation du CRS, a estimé Martin Hirsch directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui a annoncé avoir porté plainte. « Je ne les ai pas vus crier à la recherche d’un blessé particulier. Je ne sais pas si c’est une invasion d’hôpital, s’ils fuyaient quelque chose », a-t-il déclaré.
« Heuu… L’Hôpital Salpêtrière aurait été attaqué par des casseurs ? Comme l’hôpital Necker attaqué par les black blocs ? », s’interrogeait un utilisateur du réseau social Twitter. « Juste une question, pourquoi des gens qui ont la haine contre Macron ou Hollande s’en prendraient à des gens malades ??? », ajoutait-il dans son tweet.
D. S avec AFP
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