« Je me suis pris trois policiers » : Louis Boyard dénonce un traitement disproportionné pour ses comptes de campagne

Le député de La France Insoumise Louis Boyard.
Photo: Crédit photo ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images
Le député LFI Louis Boyard dénonce une tentative de désinformation à son encontre, après la publication d’un article expliquant qu’il a été visé par la police dans le cadre du contrôle de ses comptes de campagne à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).
En août dernier, un officier de police judiciaire, accompagné de deux collègues, s’est présenté au domicile de Louis Boyard pour lui remettre une convocation liée à l’examen de ses comptes de campagne des législatives de 2022. Absent au moment des faits, ce sont ses colocataires qui ont fait face aux forces de l’ordre, a révélé Le Parisien ce mardi 9 septembre. La révélation de cette affaire a suscité la colère de l’intéressé.
« Il n’y a pas d’histoire, c’est lunaire »
Les trois policiers qui ont frappé à la porte du député de la 3ᵉ circonscription du Val-de-Marne à la fin du mois d’août souhaitaient lui remettre une convocation relative à une formalité administrative non remplie dans ses comptes de campagne.
L’entourage du député a précisé au quotidien francilien que « Louis Boyard avait clôturé ses comptes depuis bien longtemps mais il avait visiblement omis de joindre un justificatif », soulignant que ce document « devait prouver qu’il avait bien remboursé certaines personnes pour des prêts qu’elles lui avaient accordés durant la campagne, comme la loi les y autorise ». »
Au micro de BFMTV, le jeune parlementaire a en effet confirmé que les policiers « étaient à la recherche d’un mail concernant le remboursement d’un prêt qui n’aurait pas été envoyé ». « À peine arrivé au commissariat, quelqu’un m’a dit que je pouvais partir », a-t-il ajouté, qualifiant cette histoire de « lunaire ».
« Quel autre député d’opposition a droit à ce traitement ? »
Selon Le Parisien, le montant que Louis Boyard avait remboursé sans fournir de justificatif demeurait relativement faible. L’Insoumis s’est indigné de la manière dont il a été traité pour une affaire aussi mineure, déclarant à nos confrères ce mardi : « Voilà la France de 2025 ! On envoie trois policiers devant la porte d’un député d’opposition pour un simple mail oublié et faire fuiter l’information ensuite dans la presse. » Il a également dénoncé un traitement différencié : « D’autres députés qui n’avaient pas envoyé à l’heure certains documents n’ont pas eu droit à la police devant leur domicile. »
Il a enfoncé le clou sur BFMTV. « Je n’ai rien fait et je me suis pris trois policiers. Mes comptes de campagne sont validés et pourtant, Le Parisien me consacre un article. Quel autre député d’opposition a droit à ce traitement ? » s’est-il interrogé, qualifiant cette affaire de « désinformation » et évoquant une « intimidation ».

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