Evacuation des enfants coincés dans une grotte en Thaïlande: les différents plans

Le 4 juillet 2018, l'eau est pompée de la grotte de Tham Luang pendant les opérations de sauvetage des 12 garçons pris au piège et leur entraîneur. Ils ont été retrouvés vivants le 3 juillet après une recherche minutieuse de plongeurs spécialisés qui ont finalement découvert le groupe émacié sur un remblai de boue. Photo YE AUNG THU / AFP / Getty Images.
Les secours peaufinent l’évacuation des enfants coincés dans une grotte inondée en Thaïlande depuis 12 jours. Voici différents moyens d’extraction possibles:
Cela permettrait aux enfants de sortir à pied par la galerie, avec un minimum de portions sous-marines à parcourir avec des masques. C’est l’option privilégiée par les secouristes, qui ont mis en place un système de pompage, assistés par des ingénieurs japonais. « Notre mission principale reste le pompage », a précisé jeudi Narongsak Osotthakorn, chef de la cellule de crise.
C’est le plan d’urgence, que les autorités souhaitent éviter. Mais si la montée des eaux reprend avec les pluies annoncées pour vendredi, ils pourraient ne pas avoir le choix.« Il y a urgence parce que vous avez potentiellement plus de pluie qui pourrait inonder à nouveau la grotte, ce qui rendrait le sauvetage beaucoup plus difficile et dangereux », estime Torsten Lechler, expert en plongée allemand faisant partie de l’équipe de secours, interrogé par l’AFP sur le site de la grotte.
« Ce matin, nous avons préparé les 13 équipements de plongée » afin de pouvoir évacuer en urgence, a déclaré jeudi le chef de la cellule de crise. « La grotte pose de sérieux défis. Il y a zéro visibilité, l’espace est confiné », a expliqué à l’AFP Matt Fitzerald, plongeur de la Police fédérale australienne. Il a réussi à plonger sur une partie du trajet mais n’a pu aller jusqu’au bout.
Cette approche continue à être étudiée en parallèle. Les sauveteurs sont toujours à la recherche d’une voie d’entrée, depuis le sommet de la montagne, qui soit connectée ou facilement connectable via un forage, avec la partie de la grotte où sont les enfants. « Nous étudions chaque mètre carré pour voir si un des puits mène à la grotte », a dit le gouverneur.
Le gouverneur évoque une technique déjà éprouvée pour créer la confiance auprès des victimes les plus craintives: il s’agirait d’envoyer un premier enfant, volontaire, en explorateur – pour que des sauveteurs puissent ensuite montrer au reste du groupe une preuve en images qu’il est arrivé au bout.
Les sauveteurs thaïlandais évoquent leur sortie « un par un », sans préciser le délai entre deux évacuations. Retourner à la grotte avec une preuve de vie prendrait six heures à un plongeur, donc supposerait de ne pas être pressé par le temps. « On peut les mettre sur une sorte de civière avec une bouteille d’oxygène, un masque complet, et les tirer vers la sortie en flottant, sans qu’ils aient à nager. C’est une technique qui a déjà été utilisée », a suggéré Bill Whitehouse, vice-président du Conseil britannique de secours en grotte, interrogé sur la BBC. Pour l’heure, les sauveteurs thaïlandais n’ont pas évoqué cette option.
DC avec AFP
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